Comment le Pilates a changé ma vie...
En matière de sport, j’ai vécu trois périodes. La première période phobique où, engoncée dans mon embonpoint, je détestais tellement le sport que j’étais prête à tout pour m’en dispenser, jusqu’à prétendre avoir mes règles trois semaines par mois !
La seconde période masochiste où je me faisais violence en vertu des bénéfices du sport, j’étais alors comme ce fou qui se tape la tête contre le mur parce que c’est si bon quand ça s’arrête.
Puis vint la troisième période plus douce, celle où j’ai découvert le Pilates, un sport fait pour moi qui me tient mal, souffre du dos, oublie de respirer et peine des abdos. Enfin, un sport qui allie le plaisir de la détente à celui de l’effort, qui fait autant de bien pendant qu’après, qui se pratique sans avoir l’œil sur la montre à prier que le temps passe vite et mette fin à mes souffrances. En Pilates, les séries sont toujours faisables et jamais très longues. Mais le Pilates est traître et n’est facile qu’en apparence. Il peut se pratiquer un peu par dessus la jambe, genre gym du troisième âge, et on ne sent rien, ou plus intensément, dans les règles de l’art, et on peut se retrouver courbaturée pour une semaine. C’est que le Pilates exige beaucoup d’attention pour faire les exercices correctement. Il m’a fallu des mois pour en maîtriser certains (en admettant que je les maitrise, j’ai toujours le sentiment d’avoir une grande marge d’évolution). Il s’agit de constamment veiller à ne rien lâcher, à s'autograndir, à bien respirer, à soigner sa posture, à solliciter les bons muscles, à contracter ses omoplates, ses abdos, son plancher pelvien… si bien qu’on peut difficilement laisser son esprit divaguer. On est concentré sur soi, sur l’effort… sans pour autant souffrir. Une révélation. J’ai réalisé que contrairement à l’adage, il ne fallait pas forcément souffrir pour être belle (et en forme) !
Après Weight Watchers, Mars et Vénus, le Thermomix, le Pilates est ainsi venu s’ajouter à la liste des « cause » pour lesquelles je suis prêt à faire du prosélytisme !
Depuis 2 ans que je pratique la discipline (qui s’apparente à du renforcement musculaire, vos premières courbatures viendront vous le rappeler), j’ai la faiblesse de penser que je me tiens plus droite, que je suis plus ferme, que ma silhouette est plus affutée. Sans aller jusqu’à clamer, comme cette héroïne de Murder prise en flag sur une sexe-tape, « regardez ce que des années de Pilates vous permettent de faire ! », j’ai constaté dans l’intimité que ma jambe monte plus haut. Alors, vous commencez quand ?