Mon discours de défaite...
Je n’ai pas l’habitude de céder à la théorie du complot, mais là ! C’est trop fort. Je suis sûre que cette élection c’est magouille, copinage et Cie. Pourtant en arrivant ce matin, tous les pronostics m’étaient favorables. J’ai été même été accueillie par d’enthousiastes « bon ben on peut dire que t’as gagné ». Les gens venaient me voir, me féliciter, m’assurer de leurs suffrages. Et peu à peu j’ai senti le vent tourner. Y aurait-il eu des pots de vin ? Des dessous de table ? Des tractations secrètes ? Toujours est-il qu’au moment de voter - le bureau de vote étant juste à côté de mon bureau de travail -, force était de constater que mon nom n’apparaissait pas dans les débats. De mauvaises langues prétendaient que j’étais hors jeu, que je n’avais pas respecté les contraintes puisque je ne portais pas à proprement parler un pull de Noël, mais un pull ordinaire customérisé. Pourtant, j'ai relu les termes et conditions du concours qui ne contient aucune des sus-nommées conditions. Il n'y avait donc aucun légitimité à me pénaliser ainsi pour mon style et ma créativité.
Comment ne pas soupçonner que ces motivations soient mues par de la vile jalousie ? On m’a punie car j’ai préféré la (à peu près) haute couture au prêt à porter. Par ailleurs, il fallait être aveugle pour ne pas constater le favoritisme entre équipes et la discrimination envers les plus âgées. En définitive, j'ai été coiffée au poteau pour le Grand Prix, l'Award du Meilleur Pull, par une rivale qui fleurait l'innocence et l'ingénuisité.
Certes, j'ai eu pour lot de consolation l'Award du pull le plus original, mais je sens bien la manœuvre qui sourde. On espère ainsi me faire taire mais je ne suis pas de celles qu'on achète. Je dénonce cette élection truquée, cette mascarade qui, à mes yeux et aux vôtres j’en suis sûre, entache honteusement l’image de cette pourtant si belle journée mondiale du pull de Noël.