Le RATP Code : On achève bien les usagers !
Plus je fréquente les transports parisiens, plus je me dit qu’il doit y avoir, quelque part, dans le bureau secret RAM9-666 du 3ème sous-sol d’un bâtiment administratif de la RATP, une équipe Recherche et Développement qui œuvre à trouver des moyens d’accroitre la pénibilité du métro. Sans doute est-ce la seule solution que les têtes pensants ont trouvé pour régler le problème d’engorgement et de surpopulation : nous dégoûter du métro à tout prix ! (On a les théories du complot qu’on mérite). Ainsi, des forces occultes envoient dans un carrefour névralgique tel que Havre Caumartin/Saint Lazare une troupe de canaris qui se mettent en travers de notre chemin et qui enrayent plus qu’ils ne facilitent « l’échange voyageur », comme ils aiment à dire. La nuisance n’étant pas suffisante, le canari en chef nous intime l'ordre, en braillant dans le micro de sa voix de crécelle, de « laisser descendre avant de monter » (sans blague ?) puis de nous parquer derrière la ligne jaune (vital, bien entendu). Chaque annonce me viole les tympans et monte jusqu’à mon cerveau en faisant germer de dangereuses envies de meurtre. Mais le pire est à venir puisqu’il arrive un moment où on finit par rentrer dans le métro. Plus spécifiquement, dans les nouvelles rames de la Ligne 9 dont les affiches placardées sur les murs du métro nous vantaient les mérites. Et là, tu te dis que c’est pas possible, que c’est forcément un être pervers et sadique qui en a dirigé la conception. Voilà quel fut son plan :
- Réduire le nombre de places assises pour obliger les gens à rester debout,
- S’arranger pour que toute personne normalement constituée qui se retrouve debout au milieu de la rame ne puisse pas se tenir
- Brusquer le freinage pour que les gens tombent les uns sur les autres.
Qu’est ce qu’ils doivent se bidonner les techniciens du bureau RAM9-666. Ils ont d’ailleurs rajouté une petite touche perso : une climatisation qui fait que tu as toujours ou trop froid, ou trop chaud, et que tu tombes malade rien qu’en prenant le métro, bravo les gars ! En tout cas, partis comme ils sont, ils vont finir par m’achever avant l’âge. Car je veux bien travailler au-delà de 60 ans, mais je ne crois pas pouvoir survivre au métro parisien au-delà de cet âge.