Retour à mon premier public, mes copines !

Publié le par Juliette

Retour à mon premier public, mes copines !

Session très intéressante hier à mon Ecole du One Man Show. J’avoue que ces derniers temps j’étais en perte de motivation, visible dans mes textes qui n’avançaient pas.

J’avais d’un côté le sketch du fils psychopathe, opérationnel dès la V2, ce qui devrait être en soi un motif de satisfaction. Sauf que, pour être efficace, j’ai du trahir mon idée de départ. Le fils adoptait des comportements attendus de la part d’un enfant (exit les petits travers du vrai fiston qui m’avait initialement inspiré le sketch), interprétés comme indices de psychopathie par une mère complètement parano. Du coup, j’ai perdu ma motivation à jouer ce rôle de composition. Je reconnais que l’exercice pourrait être intéressant mais je ne suis pas persuadée du potentiel comique du sketch, encore moins de la valeur ajoutée que je lui apporterais. Mon point fort, c’est mon « personnage », rustique, énergique, authentique, impudique, intimement lié à qui je suis vraiment. Que reste-t-il si je m’en éloigne, sinon une actrice médiocre ?

De l’autre côté, j’avais cette idée d’un sketch de situation dans lequel j’interpréterais mon mari malade. Mais j’avais du mal à passer à l’acte. J’ai finalement écrit rapidement et sans conviction un brouillon une heure avant de partir à mon cours hier soir. Pas bon signe. Mais comme le meilleur moyen de tester le potentiel comique d’un sketch est encore de le jouer, je me suis lancée. Dès le début j’ai bien senti que ça ne marchait pas, j’ai néanmoins continué à creuser consciencieusement ma tombe jusqu’à l’extrême onction. Personne n’a ri, ni même compris que j’incarnais mon mari. Mais la moitié du public se sentait malade par contagion, preuve que je ne suis pas aussi mauvaise actrice que je le pense.

Retour à la case départ. Le prof : « C ’est quoi que tu essayes de dire ? » Je raconte alors (comme je l’ai déjà fait mainte fois à l’oral comme à l’écrit) le comportement de mon mari quand il est malade, la compassion qu’il attend versus l’exaspération qu’il provoque, les tensions et situations rocambolesques que ça génère. Et là, je vois que ça réagit, les regards s’allument, l’intérêt croît, l’amusement gagne un public, devenu soudain réceptif. Et le prof de conclure : « Eh ben voilà, c’est comme ça qu’il faut que tu le fasse, en mode stand up. Comme si tu le racontais à tes copines ». Alléluia ! C’est ce que je désespère de faire depuis le début ! Si j’ai rejoins l’école, c’est pour ça, pour faire rire en racontant ma vie, plus seulement mon entourage mais le plus grand nombre. Soudain le graal redevient accessible : Réussir à faire rire sur scène comme je réussi à faire rire mes copines ! Et hop, il n’en fallait pas plus pour que la motivation revienne !

Publié dans Mon One-Man-Show

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C
J'aime bien ce que je lis, c'est comme ça que je l'aime ma Cathoche
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