Mon (demi) One Woman Show : En route vers le plaisir !
« Carole et Catoch’ partent en live », c’est trois ans de labeur, de sueur, de montagnes russes entre exaltation et doute pour enfin aboutir à cette demi-heure, première étape de mon futur One Woman Show. C’est l’occasion et l’espoir de trouver réponse à la question « mais pourquoi je fais tout ça ? ». Parce que franchement, je n’ai jamais pris mon pied à faire des sketchs.
En 5 minutes, seule compte l’efficacité comique, tout le reste est sacrifié à l’autel de la vanne. On est là derrière le rideau, tremblant et le cœur battant, avec une furieuse envie de se planquer six pieds sous terre. Puis on se jette sous les projecteurs comme un gladiateur dans l’arène, soumis au public qui nous adjure de les faire rire. Et parfois on réussit, mais à peine a-t-on le temps de s’en réjouir que déjà c’est fini.
Quand je faisais de la télé, les émotions d’avant-tournage étaient encore pires, mais au bout d’un moment s’opérait une « bascule » qui donnait à l’aventure tout son sens. Le trac et se stress étaient transcendée par une jouissance, une satisfaction profonde, un sentiment d’être vivant et connecté au monde. Pour moi, c’est juste impossible d’expérimenter une telle bascule en seulement 5 minutes de sketch. Je ne peux pas jouir en 5 minutes, j’ai besoin de préliminaires, le temps de me connecter à l’autre, d’embarquer mon public dans mon univers et de l’attacher à mon personnage.
C’est ça, « Carole et Catoch partent en live » : une chance de juguler mon anorgasmie scénique !