Notre job et nous : Challenge satisfaisant ou routine confortable ?
Il est entendu que pour la plupart des femmes, le travail est une source de sociabilisation, de gratification et de valorisation vitale. En France, 83% des mères de deux enfants continuent d’ailleurs à travailler. Mais parfois, de source d’épanouissement supposé, un job se transforme en prison artificiellement dorée, qu’on garde comme on reste avec un compagnon qu’on n’aime plus mais qu’on n’ose pas quitter. Faut dire que certains patrons ont le chic de nous faire croire que nous avons une chance folle d’avoir ce superjob alors que des milliers de chômeurs se bousculent au portillon en rêvant d’avoir notre place. Ils savent entretenir la culpabilité, le doute, le manque de confiance en soi, la peur de mal faire ou de ne pas en faire assez pour augmenter encore la pression et rejeter sur nous la responsabilité d’une évolution ou d’une promesse non tenue. Ils n’ont pas leur pareil pour nous donner l’impression de nous avoir sortie du ruisseau en nous offrant l’opportunité de notre vie, estimant que notre reconnaissance devrait leur être éternellement acquise. Si bien que ce travail de sape et de manipulation finit parfois par produire ses fruits : On assimile notre job à une « chance », notre énergie est toute tendue à maintenir le statu quo et à s’accrocher désespérément à ce « tiens valant mieux que deux tu l’auras ». On en oublierait presque, que si nous en sommes arrivées là, c’est grâce à notre tempérament et à nos compétences… Il est bien rare en effet qu’un patron embauche ou garde un employé par charité chrétienne ou conscience citoyenne.
En réalité, rien ne sert de manifester un dévouement, un attachement et une fidélité hors de proportion envers une entreprise qui, de toute façon, ne se sent pas redevable pour autant. Un job, une promotion, une reconnaissance, une augmentation se monnayent en talents et en valeur ajoutées, pas en sacrifices consentis. L’employé quel qu’il soit reste un fusible susceptible de sauter à tout moment, il peut être félicité le lundi et viré le mardi. C’est pourquoi certaines d’entre nous auraient peut-être intérêt à se reconditionner pour voir la perte éventuelle de leur travail non comme la fin du monde, mais comme une opportunité de faire le point, de rebondir, d’aller plus loin… En se familiarisant avec l’idée, elles gagneraient en détachement au moment de confronter leurs supérieurs ou d’envisager une nouvelle voie professionnelle. Le problème, c’est que toute perspective de changement génère du stress et de l’angoisse. On connaît ce qu’on laisse, mais on ne sait pas ce qu’on va avoir. On est d’autant plus enclin à se contenter d’une situation familière, même peu satisfaisante, qu’elle nous évite le saut dans l’inconnu. Mais qu’avons-nous réellement à gagner en adoptant cette stratégie de la poule mouillée ? En entretenant simplement la curiosité d’aller voir ailleurs si par hasard l’herbe n’y serait pas plus verte, on récolte parfois d’heureuses surprises.
Une copine vient de me délivrer une véritable leçon de vie en la matière : Standardiste-réceptionniste-femme -à-tout-faire au service de patrons qui ont sauté la partie "reconnaissance et culture d’entreprise" dans leur manuel de management, elle a un jour claqué la porte, en démissionnant sans avoir un autre job à disposition. Malgré la folle témérité de son acte, que j’assimile à se tirer une balle dans le pied, elle n’avait pas l’air inquiet, sa zénitude et son optimisme m’impressionnaient. Elle a fait sienne la maxime de René Char « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront ». Deux mois plus tard, elle était embauchée pour un job de rêve, passée cadre, chargée d'une mission passionnante pour un salaire au-delà de ses espérances. Et vous, où en êtes-vous dans votre parcours? Plutôt satisfaite ou dans le confort d’une routine sécurisante ?
Edit : Suite aux commentaires, je vous invite à consulter si ce n'est pas déjà fait les articles consacrés à la chasse aux jobs, en particulier :
- Chercher un Job ? Un Job à plein temps !
- Faire son deuil pour mieux rebondir : Dans la perte et recherche d'emploi et dans la période d'essais
En réalité, rien ne sert de manifester un dévouement, un attachement et une fidélité hors de proportion envers une entreprise qui, de toute façon, ne se sent pas redevable pour autant. Un job, une promotion, une reconnaissance, une augmentation se monnayent en talents et en valeur ajoutées, pas en sacrifices consentis. L’employé quel qu’il soit reste un fusible susceptible de sauter à tout moment, il peut être félicité le lundi et viré le mardi. C’est pourquoi certaines d’entre nous auraient peut-être intérêt à se reconditionner pour voir la perte éventuelle de leur travail non comme la fin du monde, mais comme une opportunité de faire le point, de rebondir, d’aller plus loin… En se familiarisant avec l’idée, elles gagneraient en détachement au moment de confronter leurs supérieurs ou d’envisager une nouvelle voie professionnelle. Le problème, c’est que toute perspective de changement génère du stress et de l’angoisse. On connaît ce qu’on laisse, mais on ne sait pas ce qu’on va avoir. On est d’autant plus enclin à se contenter d’une situation familière, même peu satisfaisante, qu’elle nous évite le saut dans l’inconnu. Mais qu’avons-nous réellement à gagner en adoptant cette stratégie de la poule mouillée ? En entretenant simplement la curiosité d’aller voir ailleurs si par hasard l’herbe n’y serait pas plus verte, on récolte parfois d’heureuses surprises.
Une copine vient de me délivrer une véritable leçon de vie en la matière : Standardiste-réceptionniste-femme -à-tout-faire au service de patrons qui ont sauté la partie "reconnaissance et culture d’entreprise" dans leur manuel de management, elle a un jour claqué la porte, en démissionnant sans avoir un autre job à disposition. Malgré la folle témérité de son acte, que j’assimile à se tirer une balle dans le pied, elle n’avait pas l’air inquiet, sa zénitude et son optimisme m’impressionnaient. Elle a fait sienne la maxime de René Char « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront ». Deux mois plus tard, elle était embauchée pour un job de rêve, passée cadre, chargée d'une mission passionnante pour un salaire au-delà de ses espérances. Et vous, où en êtes-vous dans votre parcours? Plutôt satisfaite ou dans le confort d’une routine sécurisante ?
Edit : Suite aux commentaires, je vous invite à consulter si ce n'est pas déjà fait les articles consacrés à la chasse aux jobs, en particulier :
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