L'Oeil de la Ménagère : Chasse, Pâques, Nature & Tradition

Publié le par Juliette

Chasse-aux-Oeufs-4.jpgJe suis sûre que Frédéric Nihous aurait bien plus de succès si tel était le vrai sens de son parti CPNT : au lieu de voir des petits poissons agonisant l’hameçon dans la bouche ou des petits bêbêtes tombant du ciel sous la fronde de vilains chasseurs, on imaginerait cloches, petits lapins, bombances chocolatées et innocentes chasses aux œufs… quoique innocente, je n’en suis plus si sûre, après avoir assisté à ma première chasse au œufs municipales… Déjà, naïve que je suis, je me pointe à 10 heures 40 alors que la chasse commence à 10 h 30 et qu’à 10 h 31 il n’y a plus œuf qui vive, le résultat de la ponte ayant succombé à la vélocité des bambins. Heureusement, des pondeuses de substitution, traquées par les enfants les plus malins, passaient garnir à nouveau les nids restés vides. N’empêche que dans cette course, mon fils avait – du haut de ses trois ans et demie – autant de chance que moi dans un bassin aquatique confrontée à Laure Manaudou. Les gamins chancelants ou indécis, ceux dont la motricité laissait à désirer étaient hélas bien peu armés face aux assauts des graines de champions affichant le double de leur âge. C’était la loi du plus fort. Si d’aventure un des plus jeunes tombait sur un œuf, le temps qu’il se baisse, un épervier humain rasait le sol en grande vitesse pour attraper le butin juste sous son nez. Les femelles, freinées par un reste de civilité et de scrupule, s’arrêtaient net si l’œuf était trop près de la main du petit, mais les mâles allaient jusqu’à arracher le graal convoité de leur panier. A la guerre comme à la guerre. Heureusement, les gardes champêtres veillaient au grain et les malotrus avaient intérêt à ne pas les croiser, les parents prêts à intervenir dès que leur progéniture se trouvait lésée. Plus d’un s’en retrouvait tout penaud à devoir rendre l’œuf indûment acquis sous le courroux d’un bien plus grand et plus fort que lui, lequel tendant parfois à oublier qu’il n’avait face à lui qu’un enfant, autorisé à vivre en ces instants sans foi ni loi. Mais après tout, on se venge comme on peut. Qui sait si nous autres adultes, embourbés dans la culpabilité et la jalousie, obligés d’être malins, voire perfides, et de cacher sous une bien séance de façade nos pulsions de convoitise n’envions pas secrètement la liberté de ces chasseurs d’œufs ? Ah ! Pouvoir piquer ouvertement et impunément sous le nez de la rivale l’homme, le job, le dernier article en solde ou la gloire tant convoités… Mais bon, on est peut-être un peu loin de l’esprit de Pâques, là, non ?    

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J
Merci pour ton gentil message Chloé et bonne chance pour ton blog, tu as bien le temps encore de lui donner de la substance... Comme on a quelques générations d'écart, je ne suis pas sûre que tu trouves beaucoup de résonnance dans mes posts, mais on a sans doute au moins un truc en commun, tous, de 7 à 77 ans : les Schokobons, c'est trop bon !
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C
Bonjour, j'ai trouver l'adreses de votre blog sur un magazine que lit ma mère. Je tenais a vous le dire : votre blog est super. Je vous vouvois car je ne sais pas du tout à qui je m'adresse!!! Merci de venir voir mn blog et dites moi ce que vous en pensez sil vous plait. Merci, bonne continuation!
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L
Eh oui, le mot d'ordre c'est "touche pas à ma gamelle" !!!!
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D
Cela dit, grâce aux Schokobons, j'ai maintenant une super cote auprès de mes collègues féminines ! Pour preuve, hier, pour mon anniversaire, elles ont débarqué dans mon bureau pour me chanter "joyeux anniversaire" avec une tartelette de fruits garnie d'une bougie ! Vive les schokobons !
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J
Et d'un adulte non plus :-) !
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