Ma première Tupperware Party
Quand je vous disais que j’étais devenue la parfaite petite femme au foyer, voilà qu’en plus je me fais harponner pour participer au rendez-vous incontournable des ménagères de moins de 77 ans, la fameuse réunion Tupperware… qui n’a de réunion plus le nom puisqu’on parle à présent « d’atelier savoir-faire » ! Et on comprend vite, quand on est accueillie par une hôtesse pleine d’allant juvénile et un « conseiller » (et non plus une démonstratrice) bien propre sur lui, le tablier tiré à quatre épingle, habité par son propos tel un pro, malgré le lait qui perle encore au bout de son nez, que nous n’avons plus affaire aux bonnes vieilles Tupperware Party de jadis, où les ménagères désoeuvrées s’agglutinaient autour d’un monceau de boîtes colorées aussi attractives que les cubes pour un nourrisson. On ne reste pas le N°1 de la VPC en France avec un réseau de distribution exclusivement réservé aux visites à domicile sans maîtriser l’art d’adapter son offre à l’évolution de la société (ce en quoi les Américains, déjà à l'origine du concept Weight Watchers, restent des maîtres à l'efficacité imparable). Chez Tupperware, ils ont bien compris que la réunion était avant tout un prétexte pour se retrouver entre copines et que pour optimiser les ventes, mieux valait capitaliser sur cette convivialité, au-delà de la seule qualité des produits.
L’hôtesse n’invite plus ses amies à une démonstration mais à découvrir, par exemple, une « autre façon de cuisiner la pomme de terre » à travers la confection et la dégustation de deux recettes : Lasagnes de pommes de terre et madeleine au munster. Quand on nous prend par les sentiments, comment résister ? Vous comprenez mieux comment je me suis fait avoir et pourquoi je me suis retrouvée en ce dimanche après-midi à écouter religieusement les vertus de ces produits ingénieux, écologiques et innovants au lieu de m'occuper de mes hommes (quoi que, ils ont eu droit aux restes !). Si quelques minutes à manier le batteur ou le hachoir manuel ont suffit à me réconcilier avec mes ustensiles électriques et si le prix déraisonnable de certains produits (qui « ne se vendent pas le plus » précisera pudiquement le conseiller… Tu m’étonnes !) m’a refroidie en un coup de cuillères à pot, je n’ai su résister cependant à la boîte ventilée pour le frigo, au tamis mesureur ergonomique ou au rappeur moulin de table, et hop, voilà mon compte en banque allégé de plus de 60 € (pour ma défense, j’ai quand même élagué à partir d’un bon de commande qui faisait le double). Mais comme tout vépéciste qui se respecte, Tupperware sait bonimenter pour faire passer la pilule financière, j’ai donc eu en cadeau exxxceptionnel un bol pouce hermétique pour me remercier de ma présence… et une passoire accordéon qui se replie pour avoir dépassé les 59 € d’achats… Et en plus, une boîte pour trois parts individuelles de lait bébé grâce à la générosité de l’hôtesse qui m’a fait bénéficier de ses étoiles cadeaux. Sans compter les madeleines et les lasagnes que j’ai ramené chez moi pour le repas du soir. En conclusion, pour bien profiter de Tupperware sans se ruiner, il faut :
- Résister à la tentation car le gros de l’investissement se fait sur le design,
les produits sont donc beaux, colorés, attractifs, irrésistibles ! Mais si vous craquez, vous pourrez toujours vous donner bonne conscience en prétendant que vous avez investi dans une œuvre d’art puisque les plus grands musées de design du monde exposent des produits Tupperware
- Privilégier l’aspect pratique en choisissant des produits qui apportent
un vrai plus dans leur utilisation, au-delà du look, et pour lesquels la garantie de 10 ans se justifie. S’assurer que la valeur ajoutée est à la hauteur du prix affiché. Un presse-ail ou une miche à pain de mie autour de 40 € (de mémoire), est-ce bien raisonnable ?
- Faire l’hôtesse soi-même et réunir ses amis autour d’un petit gueuleton
(c’est quand même vous qui payez les ingrédients de la recette et mettez votre cuisine à disposition), chacune recevra un produit même si elle n’achète rien et vous, vous vous aurez droit au super banco avec des cadeaux pour votre présence, pour vos achats, pour les invitations et pour le total de commande.
Charité bien ordonnée commençant pas soi-même, je vous annonce donc officiellement ici, en exclusivité, que j’organise ma première réunion… euh, pardon, je veux dire mon premier « atelier savoir-faire culinaire Tupperware » avec pique-nique dans mon jardin le 31 mai 2008 !
Nombre de place disponible limité ! Je vous inscris dès maintenant ?