L’enfer, c’est les autres : Florilège des pires phrases entendues par une accouchée, le concours !
Après, voire pendant, l'accouchement, la plus grande source d’agacement et de contrariété ne vient pas toujours des répercussions physiques de la parturition ou de la difficulté de trouver ses marques avec bébé, mais du manque de tact de l’entourage, du personnel médical au mari, en passant par la famille, la belle- famille, le brave docteur ou la bonne dame à qui on a rien demandé. Déjà c’est pas évident de voir le gros projecteur qui était braqué sur nous pendant neuf mois changer de direction pour éclairer à présent la nouvelle star qui braille à nos côtés. A moins que l’accouchement ne se soit ostensiblement mal passé, il est bien rare qu’on s’intéresse encore à notre cas tant la vedette retient l’attention. Les premières questions sont rarement « Tu vas bien ? Pas trop dur ? » ou, mieux, « De quoi as-tu besoin ? Je peux faire quelque chose pour toi ? », qui sont comme miel aux oreilles de la parturiente éclopée, mais « Alors, il s’appelle comment ? Il mesure et pèse combien ? », comme si ces informations mathématico-éthimologique allaient changer la face du monde ! Même la douce euphorie qui parfois nous engourdit, nous étourdit, nous aveugle et nous porte après l’accouchement menace de voler en éclat quand déboule la famille, ou pire, la belle famille, ou pire encore, la famille de notre voisine de chambrée. Soudain la fatigue nous tombe dessus comme une chape de plomb et on réalise combien notre félicité est fragile, en surface, comme une belle façade à la merci des vandales. On aimerait tous avoir la répartie de cette mère avec son bébé en pleurs dans les bras, qui répond à la malotrue lui suggérant « Il faudrait peut être le changer » : « Je voudrais bien, mais j’ai plus le ticket, je crois pas qu’on va me le reprendre ». Hélas, l’état de faiblesse, de vulnérabilité et de fatigue générale dans lequel on se trouve fait de nous des cibles faciles et réduit même la plus grande gueule à la passivité. Et quand on entend les phrases qu’on ose nous asséner en de telles circonstances, on se dit que certains en profitent grave !
- Les puéricultrices qui vous lancent « bah, moi j’ai eu trois enfants sans péridurale et j’en fais pas une histoire », « Vous n’avez pas les seins pour ça » quand vous voulez allaiter, « Mais vous n’avez pas écouté hier ? », parce que vous ne vous souvenez plus au deuxième jour de toutes les étapes du bain.
- L’interne qui n’a su éviter la déchirure du périnée et qui râle « C’est malin, vous m’avez fait tout rater ».
- Le mari qui gémit en plein travail : « C’est encore long, j’en peux plus moi », sa mère qui débarque s’inquiète de son teint blafard, lui prendre les joues et soupire « Mon pauvre chéri, t’as fait une nuit blanche, c’était pas trop dur ? ». Le mari, encore lui, de retour à la maison qui s’exclame : « Changer des couches ? Mais j’ai jamais changé des couches, moi ! » ou encore, l’enfant en pleurs dans ses bras : « Chérie, notre vie va être un enfer ! ».
- L’urgentiste qui vous gronde car « on emmène pas son bébé aux urgences juste parce qu’on a l’impression qu’il a du mal à respirer » ou, à l’inverse, une pédiatre qui vous toise « mais vous ne regardez jamais votre enfant ? » sous prétexte qu’elle a détecté un plat au crâne que personne n’a jamais vu avant.
De toute façon, quoi qu’on fasse, c’est jamais comme il faut, on trouve toujours quelqu’un pour nous en remettre une couche, histoire de bien nous culpabiliser, et le pire, c’est que dans 15 ans, ce seront nos enfants qui nous couvriront de reproches "ouaiiis, de toute façon t’étais jamais là pour moi". Qu’est-ce qu’on est allées faire dans cette galère d’ingratitude ?
Alors comme je suis en pleine rédaction de mon guide après-grossesse et que j’abandonne mon blog pendant dix jours pour partir en Alsace, défoulons nous un peu ! Je lance le défi : qui a entendu (ou entendu dire) la pire phrase, vécue ou chipée ailleurs (du moment qu’elle est 100% garantie authentique comme les miennes) ? N’hésitez pas à multiplier les propositions et faites passer le message, le gagnant recevra un exemplaire dédicacé de mon ouvrage, à paraître en septembre chez Hachette Pratique.
Edit 27 février : Je profite d'un accès furtif à un ordi pour dire un grand merci à tous mes commentateurs et tous ceux qui ont passé le message, redonnant à mon blog la fréquence des beaux jours et de réjouissants commentaires (avec mention spéciale à la belle aventure maritime de Marie Chiffon), promis je répond personnellement à tous ça dès mon retour le 4 février et je vous raconterai toutes les pires phrases récoltées durant mes interviews. Le top pour l'instant des situations absurdes : la puéricultrice qui demande au mari de venir l'aider à régler un problème informatique en laissant la parturiente seule en plein travail ! En attendant, vous pouvez vous repaître d'anecdotes à l'avenant dans la série "jeunes mères, futures mères, tout ce qu'on ne vous dit pas !"
- Les puéricultrices qui vous lancent « bah, moi j’ai eu trois enfants sans péridurale et j’en fais pas une histoire », « Vous n’avez pas les seins pour ça » quand vous voulez allaiter, « Mais vous n’avez pas écouté hier ? », parce que vous ne vous souvenez plus au deuxième jour de toutes les étapes du bain.
- L’interne qui n’a su éviter la déchirure du périnée et qui râle « C’est malin, vous m’avez fait tout rater ».
- Le mari qui gémit en plein travail : « C’est encore long, j’en peux plus moi », sa mère qui débarque s’inquiète de son teint blafard, lui prendre les joues et soupire « Mon pauvre chéri, t’as fait une nuit blanche, c’était pas trop dur ? ». Le mari, encore lui, de retour à la maison qui s’exclame : « Changer des couches ? Mais j’ai jamais changé des couches, moi ! » ou encore, l’enfant en pleurs dans ses bras : « Chérie, notre vie va être un enfer ! ».
- L’urgentiste qui vous gronde car « on emmène pas son bébé aux urgences juste parce qu’on a l’impression qu’il a du mal à respirer » ou, à l’inverse, une pédiatre qui vous toise « mais vous ne regardez jamais votre enfant ? » sous prétexte qu’elle a détecté un plat au crâne que personne n’a jamais vu avant.
De toute façon, quoi qu’on fasse, c’est jamais comme il faut, on trouve toujours quelqu’un pour nous en remettre une couche, histoire de bien nous culpabiliser, et le pire, c’est que dans 15 ans, ce seront nos enfants qui nous couvriront de reproches "ouaiiis, de toute façon t’étais jamais là pour moi". Qu’est-ce qu’on est allées faire dans cette galère d’ingratitude ?
Alors comme je suis en pleine rédaction de mon guide après-grossesse et que j’abandonne mon blog pendant dix jours pour partir en Alsace, défoulons nous un peu ! Je lance le défi : qui a entendu (ou entendu dire) la pire phrase, vécue ou chipée ailleurs (du moment qu’elle est 100% garantie authentique comme les miennes) ? N’hésitez pas à multiplier les propositions et faites passer le message, le gagnant recevra un exemplaire dédicacé de mon ouvrage, à paraître en septembre chez Hachette Pratique.
Edit 27 février : Je profite d'un accès furtif à un ordi pour dire un grand merci à tous mes commentateurs et tous ceux qui ont passé le message, redonnant à mon blog la fréquence des beaux jours et de réjouissants commentaires (avec mention spéciale à la belle aventure maritime de Marie Chiffon), promis je répond personnellement à tous ça dès mon retour le 4 février et je vous raconterai toutes les pires phrases récoltées durant mes interviews. Le top pour l'instant des situations absurdes : la puéricultrice qui demande au mari de venir l'aider à régler un problème informatique en laissant la parturiente seule en plein travail ! En attendant, vous pouvez vous repaître d'anecdotes à l'avenant dans la série "jeunes mères, futures mères, tout ce qu'on ne vous dit pas !"