Ecrire, c’est (aussi) l’enfer !
Ecrire est sans doute ce qui s’apparente le plus à une vocation me concernant puisque « à deux ans déjà, j’écrivais entre les lignes du Reader’s Deagest », dixit ma mère. C’est le talent qui m’a été le plus précocement reconnu, qui a fait mes rares heures de gloires au lycée, qui me permet aujourd’hui de mettre du Planta Fin dans mes épinards, qui représente le fil rouge de toutes mes activités, jobs et loisirs. Et pourtant… imaginer un instant d’en faire mon métier représente l’horreur absolue. Tant que je m’implique raisonnablement, que ma mission est circonscrite et sans enjeu, c’est gérable et plutôt plaisant, une fois passé l’angoisse de la page blanche. Mais gare si je me passionne… comme en ce moment ! Quand j’écris mes livres, arrive toujours l’instant de la bascule, où je passe de l’activité raisonnable à la transe, à l’obsession. Je deviens complètement asociale, si je m’écoutais je passerais la moindre seconde de libre sur mon ordi, même le sommeil me paraît une perte de temps. Je n’arrive d’ailleurs plus à m’endormir le soir, je me lève dans la nuit pour coucher mes idées sur le papier, je me lève à l’aube pour me remettre au turbin. Là, je porte un pantalon troué enfilé en deux secondes car je n’ai pas de temps de fouiller dans mon armoire pour chercher autre chose. De toute façon je ne verrais personne aujourd’hui, sinon contrainte et forcée.
D’ailleurs, je me demande ce que je fous sur mon ordi à écrire ce post ? Un soupçon de conscience de mes responsabilités avant de replonger dans ma folie ? Je suis incapable de me concentrer sur quoi que ce soit d’autres, je fais mes courses l’esprit dans mon bouquin, j’en oublie la moitié, je laisse les surgelés se décomposer dans la voiture et les produits frais pourrir dans le frigo, mon fils pars à l’école le ventre vide et en pyjama… noooon, je rigole, faut pas exagérer, le pilote automatique fonctionne encore ! Mon mari par contre menace de prendre une deuxième femme et je crois qu’il est sérieux vu que j’ai à l'évidence la tête ailleurs quand on fait l’amour… quand il arrive à me faire l’amour, ce qui relève déjà de l’exploit. Je ne suis plus qu’un esprit ambulant qui mouline avec une dizaine de doigts directement reliés au cerveau, au service des idées qui s’y bousculent. Et dire que j’ai encore pratiquement un mois à travailler sur mon projet actuel, d’ici là pour sûr je serais divorcée et mes enfants m’auront été enlevés par la DASS. Que voulez-vous… c’est plus fort que moi ! Alors vous qui rêvez d’écrire, de vivre de votre plume, prenez ceci pour mise en garde, derrière la jouissance de l’écriture, se cache souvent la solitude et l’aliénation.
La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que mon bouquin sur l’après-grossesse avance à grands pas, j’en suis à plus de 300 000 signes, ce qui veut dire qu’il sera deux fois plus gros que prévu, mais j’ai l’aval de l’éditeur, ouf ! Je n’aurais pas voulu avoir à me priver des précieux témoignages glanés jusqu’ici, qui ont considérablement rallongé et mon travail, et mon ouvrage (à raison d’une heure pour retranscrire un quart d’heure d’interview, sans compter le temps de la remise en forme et de l’intégration dans la manuscrit, vous comprenez pourquoi j’en viens à travailler 7 jours sur 7). J’ai obtenu un délai supplémentaire de mon éditeur qui m’a dit « vu que c’est toi, que je te connais, que tu écris bien et que je sais que je ne vais pas avoir beaucoup de travail derrière, je peux faire avec », ça fait toujours plaisir. Je lui ai précisé n’avoir qu’une exigence : ma photo en dernière de couverture et voilà qu’elle me dit qu’elle sera même EN COUVERTURE puisque c’est le principe de cette collection. Voilà de quoi caresser mon ego dans le sens du poil, d’autant que d’ici-là j’aurai affiné ma fonte pondérale (- 9,2 kilos à ce jour, je vais à nouveau ressembler à quelque chose en sortant de ma tanière). J’espère qu’avec toutes ces explications vous m’accorderez votre indulgence concernant la mise à jour hiératique de mon blog. Mi avril, je livre mon manuscrit et je serais toute à vous… avec nul autre projet de prévu et les doigts qui vont très vite de remettre à fourmiller. C’est bien ça le drame : Passer ma vie à écrire, c’est l’enfer… mais au bout de quinze jours sans écrire, déjà, ça me manque !
D’ailleurs, je me demande ce que je fous sur mon ordi à écrire ce post ? Un soupçon de conscience de mes responsabilités avant de replonger dans ma folie ? Je suis incapable de me concentrer sur quoi que ce soit d’autres, je fais mes courses l’esprit dans mon bouquin, j’en oublie la moitié, je laisse les surgelés se décomposer dans la voiture et les produits frais pourrir dans le frigo, mon fils pars à l’école le ventre vide et en pyjama… noooon, je rigole, faut pas exagérer, le pilote automatique fonctionne encore ! Mon mari par contre menace de prendre une deuxième femme et je crois qu’il est sérieux vu que j’ai à l'évidence la tête ailleurs quand on fait l’amour… quand il arrive à me faire l’amour, ce qui relève déjà de l’exploit. Je ne suis plus qu’un esprit ambulant qui mouline avec une dizaine de doigts directement reliés au cerveau, au service des idées qui s’y bousculent. Et dire que j’ai encore pratiquement un mois à travailler sur mon projet actuel, d’ici là pour sûr je serais divorcée et mes enfants m’auront été enlevés par la DASS. Que voulez-vous… c’est plus fort que moi ! Alors vous qui rêvez d’écrire, de vivre de votre plume, prenez ceci pour mise en garde, derrière la jouissance de l’écriture, se cache souvent la solitude et l’aliénation.
La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que mon bouquin sur l’après-grossesse avance à grands pas, j’en suis à plus de 300 000 signes, ce qui veut dire qu’il sera deux fois plus gros que prévu, mais j’ai l’aval de l’éditeur, ouf ! Je n’aurais pas voulu avoir à me priver des précieux témoignages glanés jusqu’ici, qui ont considérablement rallongé et mon travail, et mon ouvrage (à raison d’une heure pour retranscrire un quart d’heure d’interview, sans compter le temps de la remise en forme et de l’intégration dans la manuscrit, vous comprenez pourquoi j’en viens à travailler 7 jours sur 7). J’ai obtenu un délai supplémentaire de mon éditeur qui m’a dit « vu que c’est toi, que je te connais, que tu écris bien et que je sais que je ne vais pas avoir beaucoup de travail derrière, je peux faire avec », ça fait toujours plaisir. Je lui ai précisé n’avoir qu’une exigence : ma photo en dernière de couverture et voilà qu’elle me dit qu’elle sera même EN COUVERTURE puisque c’est le principe de cette collection. Voilà de quoi caresser mon ego dans le sens du poil, d’autant que d’ici-là j’aurai affiné ma fonte pondérale (- 9,2 kilos à ce jour, je vais à nouveau ressembler à quelque chose en sortant de ma tanière). J’espère qu’avec toutes ces explications vous m’accorderez votre indulgence concernant la mise à jour hiératique de mon blog. Mi avril, je livre mon manuscrit et je serais toute à vous… avec nul autre projet de prévu et les doigts qui vont très vite de remettre à fourmiller. C’est bien ça le drame : Passer ma vie à écrire, c’est l’enfer… mais au bout de quinze jours sans écrire, déjà, ça me manque !