Euro 2008 : Et Dieu dans tout ça ?

Publié le par Juliette

A la veille du match de foot contre l’Italie, la presse française dans un bel unanimisme avait été prise d’une frénésie mystique multipliant les titres incantatoires, genre « il ne me reste plus qu’à prier ! ». Je me souviens avoir pensé qu’il fallait que Dieu en arrive à sacrément s’ennuyer après avoir résolu les problèmes de la faim et de la guerre dans le monde pour en venir à s’inquiéter du sort de nos pauvres Bleus. Et en effet, c’est apparemment sans scrupule ni pitié qu’il les a laissé dans la panade, à croire presque en voyant les tuiles se multiplier qu’il avait pris ses quartiers pour laisser le champ libre aux Diable qui, comme tout le monde le sait, n’aime pas les Français. Liberté, égalité, fraternité, non mais quoi encore ? Et puis voilà que déboulent ces sauvages de Turcs au jeu pour le moins approximatif et aucun sens de la subtilité. Déjà, on se demande ce qu’ils foutent là, dans une coupe d’Europe, alors que tout le monde se tue à nous dire que la Turquie ne fait pas partie de l’Europe. Ensuite, échaudé par une première défaite, on se dit qu’on va bien vite les renvoyer dans leur asiatique Anatolie, quand ils nous bluffent d’un double résultat miraculeux. Menés 2 à 0 contre les Tchèques à 10 minutes de la fin, ils gagnent finalement le match à 3 contre 2. Expédiés en enfer par un but croate dans la dernière minute de prolongation, ils réussissent à égaliser deux minutes après le temps règlementaire et gagnent aux tirs au but face des joueurs croates visiblement damnés. Un truc de ouf que j’ai suivi du fond de mon lit aux exclamations de mon mari – qui n’est plus français quand il s’agit de football mais turc – déboulant dans la chambre comme dans une cuisine Mobalpa ! Allah est grand, certes, mais de là à penser qu’il est plus fort que notre bon vieux Dieu à nous les cathos, il n’y a qu’un pas que seuls les extrémistes oseront franchir. Mais comme dans la religion islamique les miracles n’existent pas, force est d’admettre que les Turcs doivent leurs victoires « miraculeuses » à leurs propres ressources et que l’adage « aide toi et le ciel t’aidera » marche dans n’importe quelle religion.
A défaut de beau jeu, les turcs nous ont assené une démonstration de foi et de force, physique comme mentale, avec en substance une morale que d’aucuns feraient bien de méditer : Prend la responsabilité de ton destin en te gardant de l’arrogance mais sans jamais fléchir dans ta détermination ! Mais bon, la roue tourne... pendant que Dieu, diable, Allah et les autres continuent à jouer au bras de fer dans cette coupe du monde épique (j’vous jure, ils doivent s’emmerder grave là haut). On verra bien lors du choc teuton de mercredi prochain qui, du pragmatisme ou de la spiritualité, va gagner ! Rappelez-vous la définition "Le foot est un jeu qui se joue à deux équipes de 11 joueurs et à la fin, c’est les allemands qui gagnent" !

Epilogue : Finalement les Turcs auront péri par où ils ont vaincu, lâchés par la chance qui jadis les portait, plongeant un peuple dans l'allégresse et un autre dans le deuil... tout ça pour un balon ! Quand à l'échec des Allemands en finale, il ne fait que confirmer mon constat sur la Coupe du Monde 2006 : l'Allemagne n'est plus ce qu'elle était, moins efficace, certes, mais combien plus humaine ! 

Publié dans Home - sweet Home

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D
Chère Juliette, mon côté mégalo-narcissique me fait interpréter ta réponse à mon com' de la manière suivante : je suis un prophète... ??? En tout cas, c'est surtout ton blog qui est revenu, et ça, je n'y croyais plus (sûrement mon côté athée pessimiste), et ça, pour commencer un mois de juillet (je sais, j'ai un mois de retard, mais bon, en même temps, pendant l'Euro, je pouvais pas faire grand chose de plus que d'aller chercher une binouze au frigo pour regarder un match), ça fait du bien.J'attends désormais avec impatience ton prochain billet sportif : Tour de France 2008, et les pharmaciens dans tout ça ?
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J
En tout, Dieu existe, la preuve en est faite puisque DPL est de retour !
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D
Le sport et l'irrationnel, un grand mélange... Hé vi, quand on gagne, c'est le talent, quand on perd, c'est ou la faute de l'arbitre, ou la faute à une divinité quelconque qui a décidé que "ce soir, ce n'est pas ton soir". Toujours est-il que les bleus ont fait une prestation catastrophique, pas catholique du tout ! Quant aux turcs, boudiou, ils y ont cru jusqu'au au bout... Quant à la finale... ben... en fait, j'ai pas pu voir le match suite à une série de vidage de verres à un repas de famille... mais c'est vrai que les allemands, ce n'est plus ce que c'était, comme les espagnols d'ailleurs... les premiers étaient réputés pour toujours gagner à la fin, et les seconds pour, a contrario, toujours perdent à la fin... moi, je vous le dis, y'a plus de saisons, même au foot !
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J
Et voilà, rien que vous mes fidèles fans, je viens de rajouter un épilogue à cette stragique histoire, j'aime pas trop les Espagnols mais j'aime bien quand les éternels perdants finissent par gagner (et vice versa)
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A
Verdict....L'allemagne a perdu !! Qu'est ce que cela t'inspire? :-p
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