Chercher un job ? Un job à plein temps !
J'espère dans cette rubrique apporter un modeste éclairage sur le sujet, sachant qu'il existe déjà le blog toutpourelles consacré aux femmes qui travaillent ou qui cherchent du travail, un exemple inspirant pour l'aspirant blogger que j'étais, qui n'aurait sans doute jamais franchi le pas sans les encouragements de son auteur Corinne. C'est d'ailleurs avec sa permission exceptionnelle que je reprend un commentaire déposé dans son blog pour ce premier billet consacré au plan de bataille anti chômage, une épreuve à laquelle chacun peut être confronté, même celui qui ne se sent pas concerné. Je fais partie de ces cadres qui après 15 ans d’une carrière plutôt brillante et flatteuse pour l’égo, se retrouvent pour la première fois à chercher un job. J’avais de solides compétences, une détermination hors du commun, je savais me vendre, j’abordais donc cette phase avec excitation, sans doute ni angoisse. Dans mon esprit, trouver un job était une formalité, j’étais Championne du Monde, les employeurs allaient me supplier à genoux et se battre pour m’avoir… C’est dire si je n’étais pas préparée psychologique à toutes ces candidatures minutieusement échafaudées et restées sans réponse, à ces jobs idéaux sur le papier et qu’un recruteur anonyme n’estimait pas faits pour moi… Certes, pour un jeune qui se lance sur le marché du travail aujourd'hui, sans expérience, c'est encore pire, comme en témoigne l'emblématique voyage à Précaire Land de Anne-C., mais il ne m'en a pas fallu plus pour perdre ma self-estime. Je me suis retrouvée, moi si combative, zen et positive, insomniaque à me dire que plus jamais je ne trouverais du boulot, que j’allais devenir « pauvre » (lire le Processus de deuil par lequel je suis passée ici)… Outre cette grande leçon d’humilité, j’ai tiré de cette expérience quelques enseignements à partager :
1. Ne pas rester seul. L'ANPE et l’APEC proposent d’excellents ateliers menés par des professionnels aguerris. Pensez aux Clubs de Cadre, comme celui très impliqué des Equipes Saint-Vincent, où vous bénéficierez d’un suivi personnalisé très motivant, un vrai soutien psychologique que j’estime déterminant comme antidote au découragement.
2. Faire de sa recherche un job à plein temps, qu’il s’agit de gérer comme tel, en multipliant les opportunités et les angles d’attaque du marché : Sites de recrutement, agences d’Intérim (que la loi autorise à présent de faire du recrutement), cabinets de recrutement, candidatures spontanées, réponses à des annonces et, bien sûr, réseau relationnel.
3. Considérer chaque rendez-vous comme bon à prendre. Décrocher un job n’en est pas toujours la finalité. Pensez aux amis, à la famille, aux relations, aux anciens collègues ou clients, qui peuvent vous donner des idées, des noms, des conseils… Faire le tour de vos vieux agendas. Chaque échange est aussi une opportunité de tester votre démarche, l’adéquation de la recherche ou du profil par rapport au marché ou au type de jobs recherchés.
4. Ne pas prendre tous les conseils pour argent comptant. Une fois que vous avez testé votre CV, vos lettres de motivation, votre démarche et que vous vous sentez à l’aise avec, tenez vous-y. Il y a des règles de base partagées par tous à respecter, certes, mais nous ne sommes pas dans une science exacte, et parfois les experts se contredisent. Suivez votre instinct. Certains ont trouvé un job en faisant le contraire de ce qu’on est censés faire !
5. Entretenir sa self-estime. C’est vital, car si vous n’avez pas la bonne attitude, confiante et déterminée, vous ne serez pas choisi, même avec le meilleur CV du monde. Faites du développement personnel, allez chez l’esthéticienne, sortez, faites du sport, trouvez votre truc pour décompresser et garder le moral.
6. Résister à l’envie de brader ses compétences. Ce n’est pas en cherchant un boulot sous qualifié ou en baissant vos prétentions salariales que vous trouverez plus facilement. On pourrait penser qu’un employé sur qualifié ou sous payé est une aubaine, mais c’est surtout risqué. L’employeur pensera soit qu’il aura quelqu’un de résigné et de peu motivé, soit de devoir réviser son salaire et ses perspectives à la hausse une fois qu’il se sera rendu indispensable, soit de le perdre quand il se sera refait une santé sur son dos.
Et dites-vous bien qu’il y a, au bout du parcours, un job fait pour vous qui vous attend quelque part, il faut juste le temps de le trouver. La preuve avec le happy-end, de mon histoire, puisque, à travers des candidatures spontanées correspondant mieux à mon profil et à mon parcours atypiques, j’ai finalement eu le choix entre deux employeurs potentiels, tous deux déterminés à m’avoir, moi et personne d’autre !
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