Pourquoi l'homme ne trouve-t-il jamais rien dans le frigo ?

Publié le par Juliette

Soyons clairs (et contrairement aux apparences), j’adore les hommes ! Il est vrai cependant que je suis fascinée par nos différences et que je pense sincèrement que l’homme est une race à part, avec une prodigieuse capacité à semer sur son passage chaussettes sales et traces de dentifrices, à se glisser dans la vie comme si elle était taillée sur mesure, à croire que l’organisation domestique s’opère par la force du Saint Esprit. Je me suis donné pour mission de comprendre, de respecter et de soutenir cette race. Certes l’indispensable bible « Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus » fournit déjà un salutaire mode d’emploi, mais j’ai voulu aller plus loin. C’est pourquoi je tenterais régulièrement de démontrer de façon pragmatique, voire scientifique, que les travers constatés chez nos amis les hommes ne relèvent pas de leur légendaire mauvaise volonté mais d’une différence de configuration qui peut être aisément corrigée.

Au programme aujourd’hui, donc : pourquoi l’homme ne trouve-t-il jamais rien dans le frigo ?

Pour comprendre ce dysfonctionnement, il faut remonter au temps des cavernes, quand Monsieur Cro Magnon allait chasser pendant que Madame Cro-Magnon gardait le foyer. Alors que Madame perpétuait une vision « périphérique » grand angle, indispensable pour repérer le prédateur s’approchant du nid, Monsieur a développé une vision « en tunnel », pour viser sa proie sans se laisser parasiter par l’environnement. Résultat : il voit parfaitement de face et de loin mais mal ce qui est pourtant sous son nez.

De plus, la survie de l’espère dépendait jadis de la rapidité de la réaction de Monsieur. Aujourd’hui où logiquement, l’utilisation de son cerveau aurait du remplacer celui de sa musculation, l’homme a gardé les mêmes réflexes. Il est génétiquement programmé pour aller droit au but, le plus vite possible, et pour peu qu’il ne trouve pas tout de suite le beurre dans le frigo, c’est la débandade : stress, poussée d’adrénaline, pic de tension, ulcère, voire infarctus ! 

Alors si vous voulez préserver la santé et le bien être de votre compagnon, voici la solution :Sollicitez son hémisphère droit et faites-lui un plan. En effet, grâce à son organisation cérébrale, avec deux hémisphères droit et gauche bien séparés, l’homme bénéficie d’une excellente perception spatiale. Donc, la prochaine que vous êtes tranquillement en train de bruncher un dimanche matin, ne dites pas à votre homme avec un brin de condescendance « tu peux aller chercher le beurre dans le frigo s’il te plaît », dites lui plutôt : « O toi sans qui je ne serais qu’une petite chose affamée, tu veux bien aller dans la cuisine, ouvrir le frigo, prendre la troisième clayette en partant du haut, longer les petits suisses sur ta gauche, tourner à droite après la mayonnaise et rapporter le beurre, garé entre le fromage et les cornichons ». 

Des suggestions pour la prochaine problématique à traiter ?

Publié dans Nos Amis les Hommes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
Well said! Man is indeed a breed apart. I’m impressed with how things have been organized. Things have changed a lot over the years. I would like to know more about your present project. Kindly update more details on that.
Répondre
J
Merci pour ce joli commentaire... et pour le compliment.... même si j'ai envie de répondre "vive le correcteur d'orthographe" mais comme je viens de terminer le 26ème chapitre du "Ne vous noyez pas dans un verre d'eau... à l'usage des femmes" qui préconise d'accepter les compliemnts de bonne grâce, je dirais juste merci !Pour le rste, je remarque quand même que de plus en plus d'hommes nourrissent le soucis sincère de comprendre leur femme, et les femmes en général (qui peuvent, plus souvent qu'à leur tour, se montrer de sacré chieuses)... Même que certains me conseillent d'écrire un livre sur l'art de gérer les chieuses, je vais peut-être y réfléchir....
Répondre
M
Chère juliette,<br /> Vous ressemblez tant à ma chère épouse avec qui je m'entend si bien depuis 27 ans : je ne l'écoute pas, je ronfle, mes chaussettes ont tendance à traîner et je ne sais jamais où sont les vêtements. J'ai une appréhension naturelle envers les machines à laver. Bien que j'adore les réparer, je ne sais pas les utiliser - comment reconnaitre blanc et couleurs ? - pourtant je ne suis pas daltonien.<br /> De son côté, ma femme ne comprend pas que je lui réponde parfois par onomatopées ou quelle peut être la signification d'une carte routière. En matière sexuelle, je ne sais toujours pas si c'est le bon moment et si mes avances grossières ne vont pas se heurter à un problème pratique non résolu dans la journée. Parfois c'est l'inverse et elle me saute dessus alors que je pense à toute autre chose. Il n'empêche que je l'aime depuis tout ce temps comme au premier jour.<br /> Je vous aime aussi, en particulier pour l'absence notoire de fautes d'orthographe sur votre blog charmant.<br /> Bisous<br />  
Répondre
J
Manu, je suis ravi d'avoir pu fournir une explication "scientifique" à tes questionnements... Et comme tu le remarques fort bien, nous n'avons pas tous un cerveau 100% féminin ou 100% masculin (la preuve, tes magnifiques corps dénudés mâles sur ton blog, alors que le mention à ta femme laisse supposer que tu es plutôt hétéro)... Enfin, si le sujet t'intéresse, je ne saurais trop te suggérer de lire tous les posts de la catégorie "Nos amis les Hommes" sur le présent blog ainsi que mon guide psycho-humoristique "Comprendre son homme (pour mieux l'éduquer)" à sortir dans la collection "Nous ne sommes pas de courges" de Hachette le 21 février. Je suis sûre que tu verras ta dulcinée et tes propres comportements d'un autre oeil !
Répondre
M
Ah ben la voilà enfin l'explication ! Dans un domaine auquel je consacre mes loisirs depuis de nombreuses années ( la photo ), je me suis toujours demandé pourquoi le choix du premier objectif par un mec se portait majoritairement sur un téléobjectif, ou sur un zoom tirant vers le téléobjectif, plutôt que sur un grand angle... S'il faut préciser - mais à la louche quand même : le téléobjectif c'est ce qui rapproche le sujet quand il est loin. Le grand-angle c'est ce qui permet de l'éloigner quand on manque de recul. Cas typique : le grand-angle permet de faire l'incontournable photo de famille à la fin d'un repas - en incluant au premier plan le chantier qu'est devenue la table, alors que le télé n'aurait cadré que les yeux aux paupières tombantes du beau-frère ( parce que, oui, bon, le repas s'est quand même un peu éternisé ). Ben ce billet vient d'apporter la réponse : la vision en « tunnel ». C'est un double soulagement ! - D'abord j'ai enfin trouvé l'alternative au piteux et méprisant cliché qui voulait que plusse l'objectif est gros et long, plusse le mec aurait un questionnement personnel sur sa virilité. - Puis ça confirme aussi que mon goût des grand-angles n'est dû qu'à la « part de féminité que tout homme a en lui », ( sans que cela me prédispose pour autant à faire preuve d'une sensibilité exacerbée... Non mais oh ! ) De toutes façons j'ai lu je ne sais où que les mecs sont bordéliques. Ma femme est bordélique. C'est sans doute « la part de masculinité que toute femme porte en elle ». Enfin bon, quoiqu'il en soit, à nous deux, on forme quand même un couple hétéro. Ouf ! L'important, finalement, c'est de voir le bout du tunnel. Manu.
Répondre