La faute à « pas le temps » ?
Vous avez remarqué à quel point l’excuse « pas le temps » a bon dos ? Faire un peu de sport ? Pas le temps ! Cuisiner équilibré ? Pas le temps ! Téléphoner à Tante Rose ? Faire le tri dans ses fringues ? Mettre les photos de famille dans un bel album ? Lire le mode d’emploi du micro-onde ou lire tout court ? Pas le temps ! Au rythme de métro, boulot, lolo, dodo, qui nous en blâmerait ? Et pourtant, c’est curieux comme parfois le temps devient extensible. Honnêtement, avions-nous vraiment tant de temps en rab pour que nous consacrerions aujourd’hui des heures à notre blog chéri ? Où était donc planqué tout ce temps non exploité à l’ère pré-blog ? Dans certaines entreprises, la journée normale de travail fait dans les 12 heures parce que, vous comprenez, le client n’attend pas, faut rester compétitif, on n’est pas des fonctionnaires, on peut pas faire autrement... Comment ne pas penser qu’il y a une certaine complaisance à investir tout son capital temps dans le travail quand, du jour en lendemain, Coupe du Monde oblige, la gent masculine tend à s’évaporer à compter de la fin d’après-midi ? Enfin, mon instinct me dis que mercredi, quand commenceront les soldes, du temps, on va toutes en trouver. Quitte à faire l’ouverture des magasins à 8 heures, à y sacrifier l’heure du déjeuner, à faire un crochet le soir avant de rentrer et temps pis pour les bouches affamées piaffant d’impatience au nid. Il en est ainsi du temps : quand on en veut, on en trouve et quand on en trouve pas, on le prend.
Et si « pas le temps » était tout simplement la meilleure formule que nous ayons trouvée pour justifier notre manque de motivation ?