L'Alsace, c'est top tendance et ça déchire grave !
Nos politiques, généralement engoncés dans un ethnocentrisme bien parisien, ont pris une initiative qu’il convient de saluer. En effet, notre ministre de la Culture Renaud Donnadieu de Vabres vient de lancer un site qui propose d'explorer, à travers 150 extraits musicaux, les 25 langues régionales françaises. Evidemment, avec son nom qui fleure bon la d’jeunesse et la France d’en bas, il ne faut pas s’attendre à ce que notre ministre nous fasse prendre des chemins de traverses. On reste donc dans la chanson traditionnelle bien traditionnelle. Et comme de bien entendu, pour l’Alsace, nous avons l’incontournable Hans im Schnokeloch (ou "Hans em Schnaugaloch" dans le sud de l'Alsace). Pourquoi incontournable ?
1) Parce que le Hans s’inspire d’un personnage qui a réellement existé, un aubergiste lunatique d’un quartier de Strasbourg qu’on appelle toujours le Schnokeloch « Trou à Moustique »,
2) parce que le moustique fait partie du paysage alsacien au même titre que la cigogne, les zones humines des bords de Rhin étant des paradis à moustiques, qui nourrissent les grenouilles, qui nourrissent… les cigognes !
3) parce que le Hans qui « a tout ce qu’il veut mais ce qu’il veut, il ne l’a pas, et ce qu’il a il ne l’veut pas » est emblématique du côté éternellement insatisfait et mal aimé des Alsaciens… et ce, depuis 4 siècles !
Mais à la version houm papa bien lourdaude que nous propose le site officiel, je préfère de loin la version techno que voici, adaptée, arrangée, produite et interprétée par le TNK des bois :
Car rappelons que l’Alsace, au croisement des différentes zones d’influence, comme l’Allemagne (berceau de la musique synthétique) et la région Rhône-Alpes (leader français de la musique électro), est un haut lieu de la techno ou s’est épanoui la fameuse Frensh Touch exportée partout dans le monde et qui reste à l’avant-garde des tendances.
Preuve N°1 : Le lancement tout frais par des pros locaux de « Tous les Tubes, le premier directeur artistique de la blogosphère » qui se propose de « dénicher les tubes créés aujourd’hui sur lesquels vous danserez tous demain ».
Preuve N°2 : Le Hans im Schnokeloch du TNK des Bois arrivé en Asie via Internet et qui fait un malheur dans les boîtes de nuit de Kuala Lumpur, où l’Alsace, avec ses colombages, ses géraniums et sa techno, est devenue hyper tendance.
Après la version du Hans sur laquelle je me suis furieusement déhanchée devant plus de 3 millions de téléspectateurs lors d’un épisode mémorable de feu « Douce France », voici donc la dernière version remastérisée par l’auteur lui-même, aussi à l’origine de la « Chanson de la Chroniqueuse » (extrait à la fin de « qui suis-je », colonne de gauche), compositeur et producteur du tubissime clipissime vient-de-sortirissime « Mon Independance Day » de Maryleen Bay, jeune chanteuse dance Haut-Rhinoise promise à un avenir radieux bien au dela de la ligne bleue des Vosges.
Enfin, si vous aussi vous vous demandez « Mais comment ce fais-ce que ce génie méconnu n’ait pas encore été déniché par la Star Ac’ ? », votez ici ! (profitez-en, pour l’instant, ça ne coûte rien).
Et maintenant, on met les paillettes et les boules à facettes, et je veux tous vous voir danser !