Jeune mère, future mère : Tout ce qu'on ne vous dit pas sur... votre corps.

Publié le par Juliette

Deuxième partie : Votre corps (les seins, l’allaitement, la ligne)

Après l’accouchement, voici donc la suite de notre série destinée aux primipares abreuvées de littérature et de conseil, qui ne s’en retrouvent pas moins désemparées une fois bébé dans les bras, happée par un quotidien qui souvent les dépasse. Vos témoignages sont venus confirmer mon intuition : chaque femme est différente, chaque accouchement est singulier, chaque naissance entraîne des conséquences qui lui sont propres. C’est dans l’exception qu’une nouvelle mère peut se reconnaître, pas dans la norme.

 

1.      Les seins. Bien sûr tout le monde vous dit que les seins grossissent, mais personne ne vous précise jusqu’à quel point ! Une amie est montée du bonnet C au G. Quant à moi, c’est bien simple, au lendemain de l’accouchement, quand je me suis vue dans la glace, je ne me suis pas reconnue avec cette poitrine arrogante striée de veines rouges. J’avais l’impression de voir un photomontage de mon visage sur le buste de Pamela Anderson ou, pire, de ces phénomènes de foires aux fausses poitrines turgescentes qui sévissent dans les films porno. Et ensuite ? Ça se joue à quitte ou double : vous pouvez gagner une taille ou tout perdre et vous retrouver avec moins qu’avant.

2.      L’allaitement. Une bénédiction quand ça se passe bien - quand le sein est une cantine portable bien organisée proposant hors d’œuvre, plat et dessert sans effort -, un enfer quand ça se passe mal –engorgement, inflammation des glandes ou des tissus, fièvres, mamelons ombiliqués, douleurs...  L’allaitement n’est ni une obligation, ni un rite sacré qui ferait de vous une sous-mère si vous y renonciez. On vous dira que tous les problèmes de tétée peuvent être résolus, mais la meilleure solution est parfois de ne pas insister. L’allaitement ne doit pas devenir une torture. Dites vous bien qu’un biberon donné dans le plaisir vaudra toujours mieux qu’un sein donné dans la souffrance. On vous dira aussi qu’une lactation lacunaire ou de mauvaise qualité est des plus rares, pourtant je connais une mère qui a forcé l’hôpital à prendre en charge son nourrisson qui ne cessait de maigrir, pour finalement découvrir que son lait était effectivement nocif à l’enfant. Moi-même, j’ai vu mon fils multiplier les tétées de plus de 45 minutes, jamais rassasié, et perdre 1/5ème de son poids jusqu’à ce qu’enfin je le mette au biberon alterné (ce qui, soit dit en passant, permet également au père de partager le lien affectif qui se crée au moment de la tétée). Un mois plus tard, il ressemblait au Bibendom de Michelin. En un mot comme en cent : VOUS savez, au diable les pressions et la propagande, suivez votre instinct !

3.      La ligne. Ce n’est pas nouveau : nous ne sommes pas à égalité devant la prise de poids et encore moins dans la maternité. On vous dira tout et son contraire (l’allaitement ou la reprise du travail tantôt favorisent ou ralentissent la perte de poids), mais la vérité c’est que tous les cas de figure sont possibles, y compris celui d’un mère qui n’a été mince qu’une fois dans sa vie : PENDANT sa grossesse ! Et voyez les stars, qui prennent 30 kilos et sont plus minces que jamais trois mois après l’accouchement. Ce qu’on me disait me paraissait logique : on prend du poids pour le développement de l’enfant dans son ventre, on devait fort naturellement perdre ce poids une fois l’enfant sorti. Que nenni me concernant. D’abord, je n’ai perdu que le minimum syndical au moment de l’accouchement – 5 kg, le poids du bébé plus le placenta – mais j’ai continué à grossir après !, alors que certaines femmes quittent la maternité en refermant le bouton de leur jean d’avant. Je ne veux pas vous décourager mais il n’est pas impossible qu’un chemin de croix s’annonce pour vous. En tout cas moi je n’en vois toujours pas le bout alors que mon fils va avoir 3 ans.

 

Et pour ceux qui ont déjà connu les affres de la maternité, qui ont vécu les désordres et les bouleversements qu’elle inflige au corps, je compte sur vous pour faire chauffer le commentaire !

A lire, 3ème partie : l’instinct maternel ou comment devient-on mère ?

Publié dans La Vie comme elle va

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O
Bon, j'ai mis le temps à réagir mais c'est un sujet sensible... et énervant. Dans les bibles et autres magazines que j'ai dévorés pendant ma grossesse, histoire de ne passer à coté de rien, ils sont très clairs, c'est un choix. "Discutez en avec votre mari et faites votre choix : sein ou biberon." Et bien, j'avais choisi le sein, sur le principe, j'etais contente mais dans les faits.... Le petit ressemblait à un Somalien d'après nos proches, au passage, sympa le tact des gens dans ces moments délicats !! Il ne prenait pas de poids, en bref il avait la dale. Et dans ces satanés bouquins, ils écrivent texto, "qu'une femme a toujours assez de lait, s'il y a un problème c'est qu'elle ne met pas suffisamment le bb au sein". J'hallucine !!! Une tétée de 20 min par heure, toutes les heures et rien y faisait, il n'était pas rassasié. Alors, je n'ai jamais su si la problème était la quantité ou la qualité du lait mais depuis que nous pratiquons l'alimentation mixte, tout le monde se porte mieux. Na !
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J
Ben voilà, j'ai vécu EXACTEMENT la même chose, faisons un grand bûcher et brûlons ces satanés bouquins qui nous font passer pour des freaks... Parfois je me dis que c'était peut être mieux à l'époque de ma mère où on prenait les choses comme elles venaient sans connaître la référence, la norme et qu'on ne s'en portait pas forcément plus mal... Ma mère, quand elle a perdu les eaux, elle a même pas compris ce qui lui arrivait et quand le placenta est sorti, elle a cru qu'elle accouchait d'un deuxième !
J
Chère Calipso, pour l'allaitement, je ne peux que répéter ce que j'ai déjà dis : le prosélitisme dans un sens comme dans l'autre est néfaste, ce qu'il faut avant tout c'est écouter ce que veux, ce que ressent la mère car le bien être du bébé dépend avant tout de son bien être à elle.<br /> Par contre, j'estime que toute occasion de donner au père une chance de participer aux soins du bébé est bonne à prendre justement parce que le rôle de la femme est tellement prédominant dans ces premiers instants. Peut-être que cela n'a pas d'importance pour le bébé, mais cela en a pour le père qui assiste à une relation fusionnelle dont il peut facilement se sentir exclu (avec l'impression de "perdre" sa femme). De plus, il est prouvé que l'instinct maternel/paternel se développe à traves la fonction nourrissière (j'y reviendrais dans ma troisième partie) et donner le biberon à son enfant est un moment d'échange privilégié dont il serait dommage de priver le père.
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C
Bien évidemment il faut lire OMS et non OMC...Je crois que l'émission sur la Bourse qu j'écoutais en écrivant le message m'a légèrement perturbée :-)
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C
Chère Juliette,<br /> Je n'alimenterai pas ici un débat pro ou anti-allaitement car je pense que ce n'est pas vraiment le sujet.<br /> Je voulais juste revenir sur un petit commentaire que tu as fait et qui m'a fait sourire...Lorsque tu dis que ton petit bout ressemblait à un bonhomme Michelin parce que tu l'avais passé à une alimentation mixte, dis toi c'est un phénomène assez courant: étant donné que le lait maternisé contient beaucoup plus de protéines que nécessaire pour le bébé, celui-ci grossit beaucoup plus vite.<br /> Cela n'a donc rien à voir avec le fait que ton lait maternel n'était pas assez riche...<br /> C'est d'ailleurs pour cela que l'OMC a sorti de nouvelles courbes pour bébé allaités car celles qui se trouvent dans les carnets de santé sont valables pour bébés nourris au biberon et ne correspondent pas aux bébés de la première catégorie.<br /> Et puis je rappelle qu'il y a quelques années on faisait la chasses aux mamans allaitantes car le lait maternel semblait être boycotté par le monde pédiatrique. La génération de ma mère n'avait comme par hasard jamais assez de lait, ou jamais assez nourrissant pour continuer l'allaitement. La mienne a dû se démerder toute seule lorsqu'elle a osé choisir l'allaitement...On lui a collé le bébé dans les bras, merci bonsoir, faites donc ce que vous avez à faire. Aucune aide, aucun soutien.<br /> Alors je crois que c'est comme tout, une question d'équilibre. Et si les mamans se sentent coupables c'est parce qu'elles savent toutes que le lait maternel est le meilleur choix pour leur bébé et qu'elle ne pourront pas lui offrir. C'est un sentiment compréhensible, même si le lait maternisé n'en fait pas des mauvaises mères pour autant.<br /> On ne peut pas aller contre Dame Nature, on n'a pas des montées de lait simplement pour ressembler à Pamela Anderson. <br /> Et puis papa a sa place dans le monde de la Maternité, c'est simplement qu'à la base il a toujours été différent du rôle nourricier.Il a été prouvé de long en large que bébé avait plus besoin de sa mère que de son père la première année de vie, je trouve cela dommage qu'on essaye de vouloir intégrer une sphère politique (le statut de la femme vs celui de l'Homme) face à quelque chose qui est si naturel.<br /> Autrement les Hommes auraient un vagin, porterait l'enfant et aurait des gros nénés. Mais ce n'est pas ainsi, il faudrait peut-être en revenir.
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A
peut-etre mais moi je pense que les enfants vaut mieux les faire jeunes. Moi en tant qu'homme je trouve que les femmes ne savent plus supporter les douleurs et ont trop souvent recours à des charlatants et autres spychologues aux doigts crochus. <br /> Andre S
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