Manifeste pour la sauvegarde et la protection de l'homme.
En cette période de révisionnisme zémmourien néo-anti-féministe, quel besoin puis-je bien avoir, moi, prêtresse du blog des « femmes qui veulent tout », de m’inscrire dans le combat d’arrière-garde de ces pov’hommes impuissants, privés de raison d’être par nous autres les femmes, espèce en voie d’apparition dans les sphères du pouvoir politico-économique et dont le droit de vote remonte à quelques 60 ans à peine ?
D’abord, je trouve plus enrichissant d’écouter quelqu’un qui n’est pas de mon avis et ensuite, si nous voulons voir grandir les hommes, il me semble que nous devons être capables de nous remettre en cause nous aussi. De plus, ma façon de fustiger régulièrement les mâles ici, pourrait faire oublier l’essentiel : les hommes, moi, j’y tiens ! Et les récentes découvertes scientifiques ont de quoi m’inquiéter. Nos Amis les Hommes ont du prendre un sacré coup dans l’aile en apprenant que c’est la femme qui est apparue la première et qu’il a fallu 84000 ans pour que l’homme émerge de ses chromosomes. Et voilà qu’en plus on leur dit que le fameux chromosome masculin Y, parce que c’est le plus petit des génomes incapable de se recombiner, est en voie d’extinction. Il paraît que dans 125 000 ans, tous les hommes seront stériles. Certes, on ne sera plus là pour en pâtir, mais personnellement, ça me fout les boules (remarquez, vaut mieux en avoir d’ici-là).
Pour alimenter mon Manifeste, j’ai trouvé sur Internet un pamphlet emblématique "Si les hommes ont tout le pouvoir, pourquoi les femmes imposent-elles les règles", tout un programme ! « Un livre qui n’est pas – et ne se veut pas – drôle » et c’est vrai qu’il est franchement puant et pas drôle du tout quand, dans sa dernière partie, il remet en cause la responsabilité des hommes dans la violence physique et psychologique faite aux femmes. Mais entre temps, qu’est-ce qu’on se bidonne :
« Les femmes disent qu’elle se maquillent et portent des bijoux pour plaire aux hommes. Ouais ! Un pêcheur met un appât à son hameçon pour plaire aux poissons »
« Nous gagnons plus d’argent que les femmes parce que nous nous concentrons plus sur les moyens d’acquérir de l’argent. Nous devons acheter des choses que les femmes n’ont pas à acheter, tels que l’amour et l’affection de l’autre sexe »
« Les femmes peuvent se faire pardonner une conduite plus infecte que nous parce que notre malice tend à apparaître abruptement pour tout le monde. La malice des femmes étreint le sol tel un bombardier de basse altitude, indétectable au radar »
Bonté divine, je ne nous savais pas si fortes, si machiavéliques, futées et dangereuses. Je dois cependant reconnaître que, sur 125 préceptes tout aussi gratinés, je me suis dit « pas faux » pour 6 d’entre eux, à méditer :
« Notre plus grande faiblesse est notre apparence de force. La plus grande force des femmes est leur apparence de faiblesse »
« Il est difficile de faire confiance à quelqu’un qui tient un bâton derrière son dos et qui vous dit : Bâton ? Quel bâton ? Je ne tiens pas de bâton ! »
« Si les femmes sont si merveilleuses, aimables et affectueuses, pourquoi tant de femmes disent-elles de si terribles choses au sujet de leur mère ? »
« Tout comme certains hommes ont été contrariés par l’idée que les femmes puissent devenir des médecins ou des astronautes compétentes, certaines femmes n’aiment pas le fait que nous ne puissions être des parents tout aussi adéquats et indépendants »
« Les femmes font tout un plat du fait qu’elles accomplissent plus de travail ménager que nous. Mais ce sont elles qui définissent ce qui est assez propre »
« N’avez-vous jamais remarqué que lorsque nous avons des opinions que les femmes n’aiment pas, elles ne les appellent pas de opinions mais une mauvaise attitude ? »
Et parce que je suis prête à donner de ma personne pour nourrir ce Manifeste, je vais attaquer à présent la lecture d’un livre écrit par un homme, sur les hommes, pour les hommes : « C’est (presque) toujours de la faute des hommes », sous-titre « Les hommes ne viennent pas de Mars, ils sont juste à côté de la plaque ».
Wouarf, wouarf, je vais me régaler !