L'oeil de la Ménagère : Comment gâcher ses vacances
Le moyen potentiellement le plus sûr de gâcher ses vacances reste cependant de partir avec ou dans la famille, chargée d’un bon petit lot de conflits larvés et d’attentes divergentes. Le top étant de visiter la famille du conjoint, la volonté de faire bonne impression suffit à générer un stress qui n'a plus rien à voir avec la vocation des « vacances ». Quand en plus cette belle-famille vient d’une contrée où il est de bon ton de cacher coudes et genoux, de veiller à ne rien porter de trop moulant, de trop échancré, de trop transparent, de trop fantaisiste, où la bonne éducation exige qu’une femme n’élève jamais la voix, se mettre en retrait vis-à-vis des hommes, ne croise pas les jambes en public… vous imaginez comme vous êtes susceptible de vous « éclater » !
Mais honnêtement, je n’ai besoin de personne pour gâcher mes vacances. D’abord, parce que je suis atteinte du syndrome « l’herbe est plus verte ailleurs » et je ne cesse de m’interroger : Avons-nous bien la plus belle chambre ? Ce restaurant ou ce plat ne serait-il pas meilleur que celui que j’ai choisi ? Ne devrions-nous pas nous asseoir là-bas plutôt qu’ici ? Bref, il faut que tout soit parfait. En plus, je suis comme ces Japonais qui économisent toute leur vie pour faire le tour du monde en dix jours et qui veulent TOUT voir, tant pis si c’est au pas de course. Il est inconcevable que je rate un endroit sélectionné dans mon plan et si d’aventure cela devait m’arriver (nul n’est à l’abri d’un changement d’horaire, d’une fermeture exceptionnelle…), je suis persuadée d’avoir raté la visite incontournable, indispensable, sans laquelle je ne pourrais reposer en paix. Mes vacances son foutues !
Enfin, j’ai découvert un moyen encore plus efficace de gâcher ses vacances : l’hôtel All Inclusive, avec buffet au petit déjeuner, buffet au déjeuner, buffet au goûter, buffet au dîner et même un « repas tardif » et un service de nuit pour qui aurait raté une étape. Au bout de trois jours, on ne peut plus voir un buffet en peinture mais on continue à manger parce que c’est là, accessible, gratuit, poussant à la consommation. Personnellement, je n’ai jamais su résister à un buffet. J’ai du être russe dans une autre vie (qui n’a jamais vu un russe empiler de ses mains poissons et viande en pyramide sur son assiette comme s’il n’avait pas mangé depuis dix jours et qu’un régime au pain sec l’attendait, ne peux pas comprendre). On finit dans un état larvaire, vidé de tout désir, de tout plaisir, traînant notre panse dans l’eau ou vautré à terre telle une otarie. On rentre lourd, bedonnant, limite écoeuré, avec la sensation de n’avoir rien retenu, rien tiré d’un séjour pourtant estampillé « luxe ».
Et à part ça, mes vacances ? Super !
Dernière minute : Une idée inspirée par Dom et Marouschka, et si on lançait un concours d'idées pour planter ses vacances... rien à gagner sinon le plaisir de se défouler, qui se lance ?
Vacances géniales ou ratées : donnez votre avis sur Vinivi !
A la faveur d’une soirée entre bloggers, je me suis rendu compte que certains ne connaissaient pas encore Vinivi, le premier site de partage d’expérience de voyage sur Internet !!!
Je profite donc de ce post pour vous encourager vivement à faire un tour sur ce site original et rafraîchissant,
- d’abord parce que Gilles, son créateur, est un type formidable, généreux, plein d’énergie, dont l’initiative mérite d’être soutenue,
- ensuite, parce que son site est tellement bien fait que c’en est extrêmement plaisant et rigolo d’y ajouter sa contribution,
- et enfin, en laissant votre avis sur un hôtel testé n’importe où dans le monde, vous avez la possibilité de gagner un voyage en Ile Maurice pour 2 personnes.
Ben… Qu’est-ce que vous faites encore là ?