Fétichisme des chaussettes : Toujours plus loin !
Quand j’ai édité mon billet « Pourquoi l’homme entretient un rapport fétichiste avec ses chaussettes », j’imaginais plutôt faire une variation humoristique que lancer un débat sur l’évolution de la vie sexuelle des Français. Je ne pensais pas être à ce point dans le vrai. Pourtant, au fil des commentaires et des informations glanées depuis, force est de constater que le rapport des hommes avec leur chaussettes dépasse l’entendement et la rationalité. Bien plus qu’une tendre affection, ce rapport peut tenir du fétichisme sexuel caractérisé, avec l’attraction obsessionnelle pour les mâles chaussettes gorgées de sueur et de testostérone ou d’un lien puéril relèvant du pathologique.
Dernière preuve en date, cette image qui a fait le tour des médias : Paul Wolfowitz, le Président de la Banque Mondiale, se présentant à l’entrée de la mosquée Selimiye d’Edirne en Turquie avec des chaussettes trouées (aux deux pieds, s’il vous plaît !). L’occasion pour les fabricants de chaussettes turques de se faire un petit coup de pub en envoyant au Président visiblement désargenté une douzaine de paires de leurs chaussettes « Made in Turkey ».
En cadeau bonus, deux anecdotes supplémentaires, vestige de ma contribution aux Nuz, qui démontrent qu’on est loin d’en avoir fini avec le fétichisme des chaussettes de nos bipèdes préférés (le pire est peut-être même à venir !).
Nuz N°1 : Un entrepreneur a décidé de s’occuper enfin sérieusement des chaussettes de nos mâles. Vous connaissez le problème : non seulement les hommes ne savent ni choisir ni assortir leurs chaussettes, mais en plus ils entretiennent un rapport quasi fétichiste avec elles et n’arrivent pas à s’en séparer même quand elles sont déformées, usées, limite translucide, parfois même trouées au niveau du gros orteil. Pour vous éviter la honte de votre vie, Messieurs, le jour où vous aurez à vous déchausser à la faveur d’une visite médicale ou d’un 5 à 7, voici enfin le service Internet que vous attendiez. Moyennant un modeste abonnement, vous recevrez automatiquement chez vous, chaque trimestre, un lot de chaussettes neuves parfaitement assorties. Tissu au choix mais couleur noire obligatoire. Pas bleu noir ou noir gris, non, noir bien noir histoire de bannir définitivement tout risque de faute de goût. Apparemment, ça marche : Le site compte déjà 30 000 abonnés dans 70 pays avec une croissance supérieure à 50% l’année dernière. Malheureusement, on n’a toujours pas trouvé de système ou de GPS domestique pour assurer que les chaussettes usagées atterrissent bien dans le panier à linge, mais ça c’est notre croix à nous, les femmes !
Nuz N°2 : Un clin d’œil à nos amis les hommes pour finir qui sont de plus en plus convoités par les artisans de la mode. Même que les fabricants ne savent plus quoi inventer pour satisfaire ces nouveaux hommes. Pour un peu, on en regretterait presque les anciens. Après les institut de beauté pour hommes, le maquillage pour homme, voilà qu’une célèbre marque de bas et collants se targue de lancer une grande première en France : Le collant pour homme ! La ligne homme se décline ainsi en « Men opaque », « voile » ou « satin », autour de trois grandes tendances : « décontracté », « citadin », « confort et bien-être ». Je vous rassure, le fabricant a quand même pris soin d’adapter le produit à la morphologie masculine en rajoutant une « ceinture tricotée plus large » ainsi qu’un artifice pudiquement appelé « ouverture transversale ». Je ne sais pas pour vous mais moi, si je découvre au moment de l’effeuillage un homme en collant, je me barre en courant. Mais bon, chacun son truc... tant qu’ils ne se mettent aux bas résilles et porte-jarretelles !
PS : Je sais, ce billet est limite facile et sent le réchauffé, mais un peu de compassion : je me suis levée à 6 heures du matin pour le faire, entre mon retour de week-end hier soir et mon rendez-vous à l’hôpital pour mon amniocentèse tout à l’heure. Après je dois éviter tout stress et ne rien faire pendant 48 heures. Mon ordinateur restera donc éteint et je ne pouvais pas vous abandonner si longtemps, d’où ce billet un peu « bouche-trou ». Mais promis, suite à mon séjour épique en Normandie, je vous prépare deux supers posts sur « L’art de ne pas savoir fermer sa grande gueule » et sur « Le GPS va-t-il sauver les couples ou précipiter leur perte ? », ça promet, non ?