Au secours, mon Homme est malade !

Publié le par Juliette

 

Y’a des jours comme ça où votre Home Sweet Home peut se transformer en Petite Boutique des Horreurs avec éructations, gémissements et borborygmes à tous les étages, qui ont tôt fait de vous scier les nerfs. Dieu sait combien j’aime mon mari mais je dois bien admettre qu’actuellement je troquerais avec soulagement 24 heures de la vie de Jack Bauer contre autant de la mienne !

Car figurez-vous que mon mari est malade ! Qu’on s’entende bien : Il a chopé un vulgaire petit rhume, soit un virus dont le taux de mortalité ne défraye pas la chronique. Voilà 10 jours qu'il traîne dans mes pattes comme une âme damnée, l’air abandonné, incompris, mourant ! Et quiconque a déjà eu l’occasion de couver un homme malade comprend mon désarroi. Car le mâle ne connaît que deux états :

« il est soit en bonne santé, soit à l’article de la mort. Personne n'a jamais été malade comme lui et tout le monde doit participer à sa souffrance. Il éructe, gémit, crache ses poumons. Un effort de plus et, c’est sûr, il meurt. Les yeux implorants, il vous demande d’abréger ses souffrances mais refuse les médicaments parce que, de toute façon, ça ne sert à rien. Vous lui faites un grog et lui tapotez la joue mais, pour lui, vous – qui n’avez encore appelé ni le Samu ni le prêtre – êtes un monstre, une ingrate, une sans-cœur, qui pensez sans doute déjà à tout le shopping que vous allez faire avec son assurance vie ».

Oh comme ces lignes extraites du chapitre « Pourquoi l’homme est à l’agonie au moindre virus » de mon opus « Comprendre l’homme (pour mieux l’éduquer) » sont d’une cruelle actualité !
Quand mon homme est malade il est pire qu’un enfant, il devient débile, incapable de comprendre l'ordonnance ou le mode d’emploi d’un thermomètre, de trouver une assiette dans la cuisine ou le pyjama du rejeton. Il me sollicite pour tout et pour rien « Tu crois que… », « Est-ce que je devrais… », « Comment je dois… »… Ses quintes de toux sont des tremblements de
terre, ses éructations des éruptions volcaniques, ses éternuements font concurrence aux cyclones… Et la nuit, ses râles sont ponctués de commentaires « Arghh, qu’est ce que je me sens mal », histoire d’être bien sûr que je ne continue par à dormir du sommeil des justes pendant que lui se meurs à mes côtés. Sans parler des médicaments, verres usagers, mouchoirs suintants... qui jonchent son parcours et qu’il n’a pas la force de collecter (déjà que, valide, il est plutôt pourvoyeur de bordel que ramasseur d’ordures). Mais après tout, plus que jamais, Mamabobonne est là ! Alors, oui, je l’avoue, quand j’arrive au bout du rouleau, il se peut que mes propos à son égard trahissent une légère exaspération. Et là, son verdict tombe, sans appel, tel le couperet de la guillotine sur le cou du coupable : « T’en as rien à foutre que je sois malade ».
C’est vrai quoi, pourquoi ne suis-je pas à son chevet, lui tenant la main l’air inquiet ? Peut-être parce que son ordinateur lui sert de chevet et que ses mains, qui trouvent toujours aussi bien le chemin du clavier, sont occupées ? Ou peut-être tout simplement parce qu’en plus d’être une mauvaise mère, je suis une mauvaise épouse ? Ou alors est-ce parce que, quand moi je suis malade et que je rêve de me faire enfin un peu dorloter, il me traite de princesse qui fait sa chochotte tant il est inconcevable pour lui que je puisse être sérieusement malade ?

Publié dans Home - sweet Home

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J
<br /> <br /> Chère Anne-Sophie,<br /> <br /> <br /> Je suis désolée mais je ne suis pas psychothérapeute, juste une Madame-tout-le-monde qui profite des psychodrames domestique pour faire rigoler dans les chaumières ! Je ne peux rien dans les cas<br /> de réellement détresse tel que celui que vous décrivez, je ne peux que vous inviter à consulter un thérapeute dont le métier est justement de vous aider à traverser ce type d'épreuve.<br /> <br /> <br /> Bon courage, Juliette.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> J'ai vraiment besoin d'aide, mon concubin a des tocs il est mentallement perturbé ! cela fait plus de10 ans que je le pratique, il est passé par toutes les phases (hyperactivité puis sommeil tout<br /> le week-end) il me demande noir, je fais noir mais il aurait fallu que je fasse blanc ou gris allez savoir .....Je veux partir avec mes enfants mais comment puis-je prouver son état mental alors<br /> qu'il n'est aucunement près à l'accepter et donc à se soigner. aidez-moi s'il vous plait je suis en train de sombrer, trop c'est trop. cela fait 7 ans qu'il ne m'a même pas embassée sur la joue,<br /> cela correspond à la naissance de notre dernier enfant, finalement je n'ai été qu'un ventre porteur.............<br /> <br /> <br /> <br />
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F
je pesne meme que pour l'accouchement ils ne supporteraient pas la douleur !!!
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J
Vous me faites trop marrer les filles... surtout le coup de la pelle, faudra que je la ressorte celle-là... en plus je constate que mon papier est repris dans des forums avec à chaque fois le même cri du coeur "J'ai le même à la maison" !N'empêche, ayant étudié scientifiquement le sujet, j'ai une amorce d'explication au fait que ce sont toujours les petits mots qui mettent nos hommes à l'agonie :<br /> Performance contre endurance<br /> D’où vient cette dichotomie de l’homme, sauveur du monde à l’extérieur et Dame aux Camélias à l’intérieur ? Tout serait une question d’endurance, un domaine dans lequel pour une fois, nous serions mieux loties, grâce en particulier à une couche de graisse supplémentaire sur la peau (chouette !). Car si la femme ressent la douleur plus intensément et plus fréquemment que l’homme (rapport aux récepteurs anti-douleur mal réglés), son seuil de tolérance est plus élevé. La nature l’a en effet prédisposée aux souffrances désagréables, lancinantes, sur la durée, pour la rendre apte à porter et à accoucher un enfant. L’homme, quand à lui, est physiquement capable de performances extraordinaires mais de courte durée. Il est ainsi ultra-sensible aux maladies qui traînent mais également aux petits maux de la vie en général. Il serait sans doute incapable de supporter les désagréments qui représentent le quotidien de la vie d’une femme : les règles, l’épilation, le maquillage qui pique, les hauts talons, les seins lourds et les soutien-gorge qui serrent.<br /> (extrait de "Comprendre son homme (pour mieux l'éduquer)"
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F
j'ai tellement ri que j'ai bien cru reveiller la maisonnee !!! puree jai le meme bonhomme !!!! je suis déjà partie bosser avec 40 de fievre et j'ai pas geint comme ca<br /> la seule fois ou je me suis allongee une aprem c'es la journee ou j'ai accouché ..... et encore j'ai eu comme reflexion : tu vois t'es meme pas capable d'accoucher le bon jour (ha oui merde j'avais 5 jours de retard bon sang comment ais je pu faire ca?????)<br /> bref moi c'est simple au premier eternuement je prends ma pelle je vais au fond du jardin et je commence à creuser un trou, du coup il s'arrete net en me disant : rho arrete tes betises j'suis pas au bord de la tombe quand meme radical les filles mais bon il faut un jardin.....
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