Votre « petit rat » : Donnez-lui une bonne claque et renvoyez-le dans ses pénates !
Comme promis et encouragée par Ariane qui n’a pas attendu la suite du billet "A quoi ressemble votre petite rat ?" pour envoyer bouler son Ratudevrais (voir commentaire N°13), voici donc quelques pistes pour comprendre le fonctionnement de votre petit rat et faire cesser une hégémonie qui n’a que trop duré. Il vous a sans doute eu à l’insu de votre plein gré, alors que vous en étiez encore au stade de gestation in utéro. Invisible à l’échographie mais bien là, tapi, en sommeil, il était déjà prêt à entamer son travail de sape. Vos parents ne vous ont pas seulement transmis des gènes et une éducation mais aussi leur propre histoire, des certitudes et des croyances transmises de génération en génération et entretenues par votre propre vécu.
Comment on nourrit son petit rat ?
Comme tout rongeur qui se respecte, votre petit rat grignote et ingurgite tout ce qu’il trouve sur son passage ! Ses aliments de prédilection sont :
Vos croyances, c'est-à-dire tous les mythes et les idées reçues sur la façon dont fonctionnent le monde et l’humanité, perpétuées par atavisme et ancrées par l’éducation, pour éviter toute remise en cause de l’ordre établi,
Vos habitudes, qui fonctionnent comme des réflexes conditionnés, vous poussant à reproduire de façon automatique un comportement qui répondait jadis à vos besoin mais qui n’est plus forcément d’actualité aujourd’hui.
Vos projections ou plus exactement les idées souvent rigides que vous vous faites de vous même et qui, comme tout concept, ne correspondent à aucune réalité mais vous éloignent de votre essence, de votre moi profond,
Vos comparaisons par rapport à un autre que vous paré de mille vertus apparentes, qui devient l’incarnation de ce que vous devriez être, du comportement que votre moi idéal devrait adopter en toute circonstance.
L’idée n’est pas de tuer son petit rat, il n’est pas vous, mais il fait partie de vous. Il ne s’agit pas de lutter contre mais d’apprendre à vivre avec. Il peut même parfois être utile, jouer son rôle de garde-fou ou d’alarme, la « résistance » qu’il symbolise étant intimement liée au processus de changement. Laissez-le jouer son rôle d’avocat du diable mais sachez gagner une assurance suffisante pour le laisser radoter tout en pensant « cause toujours ! ».
Comment on gère son petit rat ?
Forte de cette conscience nouvelle :
Restez en veille pour capter les interventions de votre petit rat, pouvoir l’identifier et vous dire « tiens, c’est mon petit rat qui me parle »,
Observez simplement sa façon de procéder en prenant du recul, amusez-vous des efforts pathétiques qu’il entreprend pour vous faire croire que ces pensées viennent de vous.
Prenez le temps de respirer, de vous ancrer dans l’instant présent, de vous connecter à vos propres désirs et d’en reconnaître la légitimité,
Choisissez ce qui est bon pour vous, jonglez entre les différentes options et prenez une décision en toute conscience en remettant votre rat à sa place « Ok, je t’ai entendu, mais je vais quand même faire ce que je veux ».
Reformulez positivement votre choix, prenez la responsabilité de votre décision en transformant le « je ne peux pas » en « je ne veux pas » ou « je veux »…
C’est un processus simple, soft, une mise à distance pour reprendre les rennes de votre destin et optimiser votre capacité à vous sentir bien dans votre peau. C’est juste une façon d’enrichir votre garde-robe plutôt que d’enfiler automatiquement toujours le même costume, par habitude. Vous y gagnerez le sentiment de vivre la vie que vous avez choisie, et non celle qu’on vous a imposée ou que vous vous êtes imposée à vous-même. Comme le dit Richard D. Carson dans l’indispensable « Apprivoisez votre Gremlin ! » : "Gardez bien à l'esprit : Vous méritez tout ce dont vous avez envie et vous pouvez désirer tout ce que vous avez décidé de désirer".