Voler du temps pour s'occuper de soi : 10 idées, solutions et bases d'initiation au « moi d'abord »

Publié le par Juliette

Pour rebondir sur les idées « égoïstes » de Strudel (à voir ici, commentaire N°14) et compléter mes billets autour du thème « Tout gérer sans péter un câble » (dernière Courge livrée ce soir même, à sortir début juin), voici quelques propositions pour une charité bien ordonnée qui commence par soi-même. N’est-ce pas la règle de base de toute gestion ? On se paye en premier avant de régler les autres créanciers. Pour rester efficace, éviter de péter un câble, mettre du sens dans sa vie et continuer à donner le meilleur d’elle-même, la femme a besoin d’un minimum d’une heure par jour pour elle toute seule. C’est scientifique, c’est prouvé ! Cette heure peut être polychronique, fractionnée en plusieurs pauses, ou monochronique, cumulée sous forme de Day Off, de RTT perso… Certes, ce temps, pris sur le temps que vous n’avez pas (notion toute relative, comme démontré ici), se discute et se négocie mais tout le monde gagne à troquer une boule de nerfs contre un modèle de zénitude.

1. Pratiquer l’échange de bons procédés, le bon vieux troc, du temps gagné aujourd’hui pour du temps dû plus tard. Par exemple : Mettez une annonce à l’école pour proposer à une mère de garder vos enfants un soir (et un dîner romantique de gagné, un !) contre la prise en charge de ses enfants à elle un autre soir (pour voir enfin le film de 3 heures qui a gagné aux Oscars).

2. Se lever plus tôt. Certes, c’est dur. Mais se lever, c’est toujours dur. Quelle que soit l’heure. Alors autant souffrir utile et avance son lever d’une demi-heure, le sacrifice est imperceptible et vous fait gagner du temps rien qu’à vous ! L’idéal étant de s’extraire du chez soi pour prendre le petit déjeuner dehors, se faire servir dans un café en lisant un roman ou le journal. Pour un peu, on se croirait en vacances !

3. Adhérer à une association mais rationalisez vos engagements, l’idée n’est pas de se lester d’une charge supplémentaire mais de prendre rendez-vous avec soi dans un environnement non compétitif de franche camaraderie. Faites ce que vous avez toujours repoussé à « quand vous aurez du temps » : chant, volley, macramé, théâtre, trapèze… Le futur commence aujourd’hui !

4. Instaurer des rituels de beauté, plutôt que de prendre une douche vite fait et de tartiner votre crème du jour en même temps que le nutella du petit, obtenez un temps d’occupation inconditionnelle de la salle de bain durant lequel nul n’a le droit de vous déranger. Vous n’existez plus pour personne. Vous plongez dans un univers de sensualité, de soins, de crèmes, de senteurs, d’aromates, de volupté où, en dorlotant chaque parcelle de votre corps, vous dorlotez votre âme.

5. Créer un blog, le temps (conséquent) que vous lui consacrez ne doit pas être considéré comme une « perte » mais comme un "investissement bien-être", un peu comme la cagnotte des vacances. Vous donnez, mais grâce à l’interactivité des commentaires, vous recevez au centuple en écoute, en soutien, en reconnaissance… C'est comme une cure de vitamine pour la self estime dont les effets rejaillissent aussi sur la vie réelle.   

6. Se faire bichonner, par son mari c’est pas mal, par un pro c’est mieux. La femme passe sa vie à s’occuper des autres, payer quelqu’un pour s’occuper d’elle, c’est le luxe suprême, le premier plaisir qu’elle devrait s’offrir. Une séance chez l’esthéticienne, un massage, un hammam, une séance de yoga, de sophrologie ou avec un psy à l’écoute… y’a rien de mieux pour se ressourcer !

7. Sortir en célibataire, ce qui a déjà l’avantage d’être plus facile à organiser qu’une sortie en couple. Vous êtes femme avant d’être compagne et mère. Rien de plus efficace qu’une fausse « soirée de célibataires » pour tout oublier. Entre filles c’est bien, avec des inconnus ou de vagues relations qui ne vous ramènent pas à votre « vraie vie », c’est encore mieux. Adieu veau, vaches, vaisselle et vagissement d’enfants, vous retrouverez pour un soir toute l’insouciance de votre jeunesse.

8. Faire un tour, une stratégie souveraine quand on est au bord du pétage de câble, avec l’envie de coller son mari au mur et de jeter ses enfants par la fenêtre (en rez-de-jardin, je précise). Inutile d’en arriver à de telles extrémités, relâchez la pression avec un peu de marche, quelques minutes par jour ou une randonnée le week-end, histoire de respirer et d’aérer ses neurones.

9. Préserver l’heure de déjeuner en la considérant comme sacrée, intouchable, c’est le seul moment de la semaine où vous n’avez pas à choisir entre du temps pour vous ou du temps pour votre famille. Profitez-en pour déjeuner avec une amie, faire du lèche-vitrine, visiter une (petite) expo, prendre le soleil au parc, confier vos poils à l’esthéticienne…

10. Glander. Rien n’est plus dur, quand on est pris par la frénésie du quotidien, que de simplement s’arrêter et ne rien faire. Pas de télé, d’ordinateur, de téléphone, de coup de chiffon, juste ne rien faire. Au début, c’est la panique, l’esprit et le cœur continuent à pédaler dans le vide, mais restez avec cette expérience, la tension va baisser et quand vous serez au bord de l’ennui, vous aurez gagné : vous avez appris à glander !

Comme toujours, je suis avide de lire vos propres suggestions en commentaire.

Publié dans Home - sweet Home

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J
Je comprends mieux Calpurnia, en fait pour que le glandage soit valable il faut qu'il soit prémédité et assumé... sinon, ça devient de l'emmerdage, du temps gaspillé, comme je le décris dans ma chronique de droite.<br /> DPL, penser à nous lors d'un France-Autriche, c'est plutôt mater les belles fesses musclées de nos éphèbes qui nous intéressent sans doute plus que les tribulations du balon.<br /> Ariane, j'ai bien précisé que pour l'association, il ne s'agissait pas de se lester d'une charge supplémentaire. Moi aussi ça m'a pris un jour de m'investir au-delà des ateliers et j'en suis revenue en démissionnant dès le premier meeting, les rapports de force étaient pire qu'en entreprise et je me suis rendu compte que tout ce que voulais la présidente, c'était une bande de moutons qui la suivaient aveuglément !<br /> Enfin, Oelita, tu as été victime de l'up-graduation de over-blog et ton commentaire s'est perdu dans les abimes (bien que j'ai été prévenu que tu en as posté un), alors si as le loisir de le refaire ce serait bien, tout ce que je peux te dire c'est qu'il commençait par "Le souci en faisant tout ça, c'est quand même que les journées ne font pas 40 h ! Alors se lever plus tôt, c'est mission impossible..." C'est vrai que quand on se lève comme certaines à 6 heures pour que les enfants soient prêts et non 15 minutes avant de partir à l'école comme moi, mauvaise mère que je suis, c'est plus difficile !
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C
Glander pas comme il faut, c'est avoir glandé un max, en m'ennuyant finalement, et en regrettant le soir de ne pas avoir fait telle ou telle chose qui finalement en valait la peine... (genre écrire un article que j'ai sur le bout des doigts mais qui ne veut pas sauter, savoir que j'ai le temps de me faire une manucure et ne pas la faire, etc... Bref, du temps pour moi dont je n'ai pas profité)
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A
Je me suis mis au blog quand une personne m'a dit "il faut que tu t'occupes de toi". Sur ce point je suis à 100% d'accord!!Par contre, faire partie d'une association, j'ai essayé, ça prend beaucoup de temps, et très vite, les autres te demande beaucoup de penser à eux...
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D
Aaahhh... chère Juliette, je suis très content que tu cites cette magnifique série "Malcolm" qui est, pour moi, un pur chef d'oeuvre de folie et de génie débile (les Simpson en chair et en os, en gros). Cette citation de Reese (là, y'a du cas psycho) est pleine de vérités. J'adore, j'adhère. A moi de répondre, donc, par une citation des Simpson (autant resté dans le même niveau) : "Oh, un Donut's !" de Homer... Voilà, avec ça, tout est dit... <br /> Au fait, "vous, les femmes" (je cite aussi Julio Iglesias, la classe, non ?), est-ce que vous aimez glander devant un bon match de foot, une bière à la main en se grattant certaines parties du corps ? Je dis ça parce que ce soir, il y a France - Autriche à la télé, et ça sent la bonne perte de temps...
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J
Je sais, je sais, ça traine dans mes réponses à vos commentaires mais j'ai essayé d'appliquer mes préceptes à moi-même et, beau soleil oblige, j'ai privilégié la glande, honte à moi !@ Shalima, c'est vrai qu'avec 3 korrigans (je sais pas trop ce que c'est mais j'imagine) voler du temps relève de l'exploit !@ Liaht, bonne méthode pour ne pas donner aux autres la bâton pour te battre : mentir, c'est ce qu'on appelle un pieu mensonge car après tout mon mari a-t-il besoin de savoir que j'ai fini ma journée plus tôt et que j'en ai profité pour aller au cinoche et non que j'ai eu une réunion interminable ?@ Zaza, c'est un des conseils que je donne dans mon guide : ne pas confondre populatité et poiritude, mais gageons que ça passera quand toi aussi tu auras des enfants.@ Marouschka, tu verras que ce sera le contraire quand t'auras des enfants : tes opportunités de voler du temps pour toi se présenteront quand ton homme ne travaillera pas et que tu lui confieras sans scrupules les mioches pour aller faire un tour !@ La Foldingue, j'aime bien le même pas lire, une copine enceinte jusqu'aux yeux essayait de me convaincre que si, si, elle arrivait à glander, la preuve, elle était resté deux heures couchées sur son canapé sans rien faire... Je lui ai demandé si par hasard elle en aurait pas profité pour potasser un bouquin sur la grossesse, banco, ça n'a pas loupé !@ Strudel, comme disait ma maman "Morgen Stund hat Gold im Mund"@ Nebahat, j'ai fais bien mieux qu'un diaporama, puisque j'ai épousé un Turc et que je suis en passe de produire mon deuxième demi-Turc... et je te rassures : y'a plein de gens comme moi qui adorent la Turquie, suffit de dépasser ses préjugés pour la découvrir une fois et on ne peut plus s'en passer !@ DPL, nous n'avons certes pas les mêmes références en matière de vol du temps, sauf que quand même, j'ai terminé ma courge avec une citation de Malcom, comme quoi... ça dit en substance : « La vie c’est comme des montagnes russes, on descend aussi pour le plaisir de remonter », c’est Reese qui le dit, vous savez le frangin un peu bas du plafond de la série Malcolm. Alors franchement, s’il est capable d’avoir cette zénitude, pourquoi pas vous ?
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