Billet N°69 (ça ne s'invente pas) : Comment parler sexe à un homme ?
Pour en finir avec le thème "sexe, orgasme et autres réjouissances", une dernière question transcendantale se pose à moi : Comment diable parler sexe aux hommes ? Contrairement à la légende, les hommes me semblent bien plus « coincés » sexuellement que les femmes qui, globalement, ne demandent qu’à apprendre, à bien faire, à progresser. Oh, bien sûr, l’homme est loin d’être coincé quand il s’agit de nous pilonner copieusement, de diriger fermement notre tête vers leur bite ou de nous entreprendre par la face nord, histoire de rentrer dans les anales. Mais ils sont encore bien trop nombreux à nous oublier en cours de route, à considérer toute leur zone fessière comme intouchable, plus impénétrable que la banque Rothschild, à répugner à se retrouver nez à nez avec nos innocentes sécrétions vaginales... J’en connais même un qui fut traumatisé par une petite copine qui lui toucha le visage après s’être caressé la chatte !
En plus, ils se croient tous plus compétents qu’ils ne le sont alors que 7 sur 10 ne savent même pas situer le clitoris sur la carte de nos organes génitaux.
Tout ceci ne serait pas si grave, sachant que dans ce domaine comme dans d’autres c’est la femme qui fait l’homme, si le sexe et les performances du mâle n’étaient pas des sujets tabous ne souffrant aucune critique. C’est bien connu, à l’exception de quelques énergumènes mutants croisement d’anaconda ou clones de Rocco Siffredi, TOUS les hommes entretiennent sinon un complexe, du moins une insécurité plus ou moins latente vis-à-vis de leur sexe. TOUS se posent des questions par rapport à leur propre compétence sexuelle en fonction de la taille de leur pénis. Il convient donc de ne pas faire le moindre commentaire, eu égard à leur phobie d’avoir un sexe trop petit, trop court, pas assez performant, pas assez dur... La plus anodine des remarques (« il est marrant ton zizi ») peut les plonger dans le désarroi... à vie ! Il faut bien sûr se garder de comparer leurs prestation à celles de précédents amants (du moins à haute voix) ce qui serait plus qu’une atteinte à leur virilité, un crime de lèse majesté. Tout autre amant étant pour l’homme un rival potentiel assorti d’attributs forcément plus impressionnants que les siens.
Dans tous les cas, il faut s’abstenir de la moindre critique. Le problème c’est qu’un « pas comme ça » ou un « tu me fais mal » est DEJA une critique. Pourtant il faut bien lui faire comprendre que pour jouer du piano en virtuose, il faut déjà prendre le temps de l’accorder et penser à lire les partitions. Alors, si on ne peut même pas évoquer le sujet, comment éduquer un homme sans le froisser, comment l’amener à progresser sur le chemin de la félicité ?
Et là, j’ai vraiment besoin de vous, lecteurs, car figurez-vous que mon mari est l’exception qui confirme la règle. Sans doute était-il femme dans une autre vie, à moins qu’il ne soit tout simplement dénué de toute fierté machiste, toujours est-il que je peux tout lui dire, tout le temps, en n’importe quelle circonstance et de n’importe quel façon, le sexe étant pour lui un sujet comme un autre. J’ai donc besoin de vos idées et de votre expérience : Vous faites comment, vous, pour parler sexe aux hommes et leur suggérer des améliorations sans les castrer ni les traumatiser ?